À pas de loup – Isabelle VILLAIN

Lorsque Rosalie, Philippe et leur petit Martin, âgé de six mois, décident de s’installer à La Barberie, un éco-hameau niché en plein cœur des Alpes-de-Haute-Provence, c’est bien pour fuir un quotidien devenu trop pesant. Pour tenter une expérience audacieuse. Vivre autrement. En communion avec la terre et en harmonie avec les saisons.
Mais l’équilibre de cette nouvelle vie va un jour se fissurer. Un grain de sable va s’infiltrer, déstabiliser et enrayer cette belle mécanique.
Et ce très beau rêve va se transformer peu à peu en un véritable cauchemar.
Votre pire cauchemar..

J’ai préféré découvrir Isabelle Villain avec À pas de loup plutôt qu’avec son dernier roman récemment sorti, De l’or et des larmes, tout simplement parce que je ne suis pas fan des bouquins (ni des films d’ailleurs) qui se déroulent dans le milieu du sport. En revanche, la quatrième d’À pas de loup me semblait intrigante et prometteuse.

Moi qui ne sors presque jamais, hormis pour fréquenter des salons littéraires, j’avoue ressentir parfois l’envie de m’isoler encore plus du monde actuel pour aller m’enterrer dans un coin perdu, loin du bruit, de la pollution, de la violence et des conflits, de l’indifférence ou de la misère qui nous entoure. Je me sens aussi très concernée par l’écologie et par la souffrance animale, qui sont au cœur d’une histoire personnelle (mais cela est un autre sujet, dont je vous parlerai en temps et en heure). Alors, le thème ne pouvait que m’intéresser, d’autant qu’il va plus loin en décortiquant les différentes raisons qui peuvent nous pousser à sauter le pas et surtout en explorant certaines des dérives auxquelles les utopies peuvent nous mener.

C’est par des retours en arrière réguliers — construction que j’apprécie toujours particulièrement — que l’auteur nous fait découvrir la vie passée de chacun des protagonistes et nous explique son cheminement et son évolution. Petit à petit, à pas de loup, les pièces s’imbriquent et la vérité, insoupçonnée, apparaît dans toute son horreur. Point de récit effréné ni de de rebondissements en série, mais l’histoire m’a tenue en haleine jusqu’à une fin que je n’avais pas vue venir. Voilà donc une bonne histoire, le récit d’un rêve qui se transforme en un drame psychologique mâtiné de thriller.

Question forme, l’écriture est simple sans être simpliste ; je dois reconnaître qu’elle s’est révélée fort agréable et que l’ensemble m’a fait passer un très bon moment de lecture.

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