A ma vie, à ta mort – Sandra TRINAME

Recouvert de symboles grecs faisant référence à Hadès, un corps mutilé et désormais inidentifiable, est retrouvé dans une cave à New York. Jeune flic fraîchement sorti de l’école de police, Mike Sullivan se retrouve chargé de cette affaire qui le mènera jusqu’au pied du World Trade Center, ce terrible jour du 11 septembre 2001. Une fois son bras vengeur lancé et bien que la faucheuse soit belle à couper le souffle, rien ne peut la stopper. Instrument du Destin ou de la Mort elle-même, il devra résoudre cette affaire en empruntant des sentiers dont personne ne revient jamais.

Ce livre, qui fait partie de ceux en lice pour le Prix des Auteurs Inconnus, et que j’avais moi-même pré-sélectionné, n’a pas rempli les promesses qu’il laissait entrevoir. Pour preuve en est que j’ai mis presque 3 semaines à en venir à bout, un record pour moi !

Pourtant, je trouvais la couverture très belle et le résumé, intrigant, mettait l’eau à la bouche. De même et surtout, les premières pages paraissaient extrêmement alléchantes. Un prologue particulièrement terrifiant, où nous partageons les pensées d’une pauvre jeune femme séquestrée et horriblement torturée mais qui est tellement, tellement bien exprimé et magnifiquement rendu que rien que ça m’a suffi à voter pour lui !!! Malgré tout, l’ensemble ne m’a pas convaincue.

Alors que le résumé laissait augurer un mélange de mes genres de prédilection : thriller, policier et fantastique, l’alchimie n’a pas opéré et je n’ai pas adhéré. Est-ce le traitement de l’histoire ou la construction qui reste floue assez longtemps ? Si longtemps qu’on a parfois l’impression que l’auteure elle-même ne sait pas vraiment où elle va… Toujours est-il que ce mélange, où les différents genres, au lieu de s’imbriquer et de se compléter, m’ont plutôt paru se télescoper sans se rencontrer vraiment.

J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, j’ai trouvé la deuxième partie bien longuette avec beaucoup de bavardages et de sous-entendus qui, certes, laissent entrevoir des mystères et des vengeances, mais n’apportent pas vraiment à l’intrigue et je ne me suis jamais réellement passionnée pour les aventures d’Ambre au pays des Dieux ni même pour l’enquête des deux policiers. Les personnages sont, qui plus est, assez caricaturaux bien que sympathiques.

Il y a quand même quelques qualités et points positifs dans ce livre que je me dois de souligner aussi : une certaine inventivité, une histoire plutôt bien trouvée et qui tient la route, une troisième partie bien plus intéressante, un tueur dont le portrait est assez finement peint et une fin émouvante qui m’a tiré quelques larmes et qui a le mérite de tout faire s’emboîter correctement.

Pour ce qui est du style, il serait plutôt agréable s’il n’était entaché de nombreuses coquilles. Au début cela m’a semblé supportable mais au fil des pages, de plus en plus gênant car de plus en plus présent. Ce livre aurait vraiment besoin d’une relecture et d’une correction pour supprimer les répétitions, les termes et expressions erronés et les nombreuses fautes d’accord qui subsistent. Je suis bien consciente, étant moi-même correctrice, qu’il est inévitable d’en laisser passer mais à ce point-là ! D’ailleurs, cela semble surprenant venant d’une maison d’édition, même de petite taille !

Pour résumer : une lecture laborieuse, un brin indigeste malgré de bonnes idées, notamment dans la deuxième partie, avec une troisième partie et une fin qui relèvent le niveau général. Peut-être qu’un élagage de cette deuxième partie serait nécessaire afin d’enlever quelques longueurs et éviter de perdre le lecteur. Ou peut-être que je suis juste passée à côté…

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