AU BONHEUR DES DAMES : Épisode 4 : Inauguration, Elen Brig Koridwen

Après un mariage de cauchemar, Louise s’est retrouvée sur la paille. Mais elle n’est pas à court de solutions, ça non ! Elle a même une idée fumante. Il ne lui reste plus qu’à persuader son oncle de la financer. Ça tombe bien, ce vieux polisson n’est pas du genre coincé.
Pourtant, le pauvre oncle Julien va vraiment tomber des nues…

Cette comédie pétillante et sans tabous, hymne impertinent à la liberté des femmes, vous est proposée sous la forme de courts épisodes dont le rythme de parution ne dépendra que de vos commentaires. Amusez-vous bien !…

Episode 4 : Inauguration

L’auteur

Elen Brig KORIDWENElen Brig KORIDWEN, auteure française, est née au Maroc. Se définissant comme atypique et paradoxale, elle publie des écrits dans plusieurs genres. Ses œuvres passent du roman à la nouvelle (Aperibooks, comme elle les appelle), et elle s’essaie désormais à la web-série, ces petits épisodes d’une dizaine de pages, qui se déroulent en saison. Très impliquée dans le monde de l’autoédition, c’est en vraie amoureuse de la liberté qu’elle a opté pour ce mode de publication.

L’histoire

Louise, après avoir vécu une sombre histoire dont le lecteur ne sait pour l’instant pas grand-chose, s’est réfugiée chez son oncle. Elle a soumis au milliardaire l’idée de financer la création de sa future entreprise : « Au bonheur des Dames ». Nous avons vu dans l’épisode 1 que Julien accepte bien volontiers d’aider sa nièce. Lors de l’épisode 2, il fait même fonctionner son réseau pour permettre à Louise de rédiger les statuts et de trouver un siège social. Et après le casting de rêves de l’épisode 3,  Louise est désormais prête pour inaugurer sa nouvelle entreprise.

Mon avis

Les trois premiers épisodes étaient pleins de fraîcheur, rythmés, drôles. Ce nouvel opus est, à mon sens, en deçà des autres. Bien sûr, la plume de l’auteure est toujours aussi agréable à lire, aussi travaillée. Il apparaît indéniable que malgré le format choisi (une trentaine de pages par épisodes), rien n’est bâclé, rien n’est issu du hasard, et que chaque mot est vérifié. Le style est toujours aussi soigné.

La différence réside surtout dans le changement de rythme. Peut-être que Cynthia, notre blonde délurée nous manque un peu, puisqu’elle est moins présente ? Cette quatrième aventure prend la couleur de la personnalité de notre Louise, alors même que celle-ci se balade désormais en peignoir de soie devant son cuisinier préféré. Si la série nous surprend d’habitude par sa légèreté et son humour, l’accent est cette fois mis sur les descriptions. Il y a moins d’action, plus de longueurs, moins d’humour aussi. Même si, un trait par-ci par-là réside encore et toujours, et si le narrateur joue avec le lecteur, on y sent moins d’entrain.

Le contexte de cet épisode y est sans doute pour quelque chose. Une inauguration mérite d’être décrite dans les moindres détails. Mais là où le lecteur aimerait que l’on s’attarde un peu sur certaines phases préinaugurales — notamment celle du testing — elles ne sont que survolées, au profit d’une scène élongée de la préparation des étalons avant le défilé final.

Le fil conducteur du passé de Louise commence quant à lui à tourner un peu en rond. En effet, hormis son nom de famille aux jolies sonorités de dentelles, nous n’apprenons rien de plus sur l’histoire de notre héroïne. Alors même que sont glissés ça et là des mentions à son ancienne vie. Certains lecteurs apprécient moins la frustration que d’autres, même si quelques rebondissements renouvelleront leur intérêt.

Un épisode charnière ?

Tout cela n’empêche en rien ce quatrième épisode d’être agréable à lire. Mais cette série en est à un tel niveau de qualité littéraire qu’une fois complètement acquis à cette cause, le lecteur en demande plus à l’histoire. Il veut avancer, apprendre, approfondir les connaissances qu’il a des personnages. Tout en gardant l’identité propre, la signature des trois premiers volets. Encore une fois, le ton de l’épisode est très certainement dicté par son contexte. Il était nécessaire de se poser un peu, et d’observer. Les Divins ont été recrutés, testés. Ils sont prêts à entrer en scène. Tout cela devait être décrit.

Casser le rythme de cette manière donne très envie de découvrir le prochain épisode. Parce qu’en toute confiance, le lecteur sait que cette petite baisse de régime n’est là que pour annoncer de plus belle la suite des aventures de Louise.

Infos pratiques :


Date de sortie : Mars 2017

Prix du format numérique : 0.99€ chez Amazon. Une offre est prévue qui réunira les quatre premiers épisodes, ainsi qu’un bonus. 

Site de l’auteur : http://www.blog-elenbrigkoridwen-elieapocalypse.fr/

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