C’est moi qu’il veut – Daniel MARTINANGE

De jeunes garçons sont enlevés, puis réapparaissent indemnes, enveloppés d’une couverture de survie. Sylvie, infirmière un peu borderline, est persuadée que le monstre impuni qui l’a terrorisée durant son enfance est l’auteur de ces rapts. Elle pressent l’imminence d’autres drames, d’autres morts. Près du lac où fut retrouvée la première jeune victime, vingt ans auparavant, des cadavres très récents de salamandres et de vipères sacrifiées sont découverts sur un étrange autel, tandis qu’un autre gamin disparaît…

Attaquer un livre d’un inconnu à la suite de l’excellent Inconditionnelles de Marlène Charine relevait certainement du pari risqué. Après une lecture de haut niveau, on est plus facilement déçu et peut-être moins enclin à la tolérance.

Avec C’est moi qu’il veut, j’ai en premier lieu eu un peu de mal avec l’écriture hachée, brute et sèche et surtout avec le langage parlé employé même en dehors des dialogues. L’ensemble, à la fois dynamique et un peu brouillon, m’a quelque peu dérangée de prime abord, cependant j’ai fini par m’y habituer. J’ai surtout été bien obligée de reconnaître que cela avait le mérite de rendre les personnages et l’histoire très vivants.

Et c’est bien là le point fort de ce policier mâtiné de thriller : des personnages originaux, complexes, intéressants et une histoire tortueuse à souhait qui nous réserve du suspense et des rebondissements. Les fausses-pistes nous égarent à loisir et le flou demeure jusqu’à un final ma foi à la hauteur.

Voilà tout compte fait une lecture que j’ai appréciée, autant par l’intérêt suscité par les protagonistes que par l’intrigue alambiquée et la tension psychologique qu’elle peut procurer.

Je remercie Daniel Martinange et les éditions Lajouanie – dont j’aime décidément beaucoup les couvertures –, pour ce service presse.

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