De tous temps, les royaumes s’érigent puis s’écroulent sous l’œil des Dieux et de la Mère, créatrice de toutes choses sur Barcil. Tissées afin de garantir l’harmonie du monde, les ficelles du destin de chaque mortel glissent dans ses mains. Ainsi l’Équilibre est perpétué, cohésion précaire entre les morts et les vivants, entre les puissances du monde et du cosmos.
Retirée aux confins des royaumes jumeaux de Tigyl et de Derhil, la petite Orglin vit à l’écart de la civilisation. La demi-elfe ne connaît que sa forêt originelle… et l’amour que lui porte ses parents, égalé seulement par l’azur sans fond de la voûte céleste.
Cependant les plans échafaudés par Yencil, le Dieu de la Guerre à l’ambition sans borne, n’oublient pas cette créature. Il l’a compris : dans ses veines coule la science du combat, héritée du passé sanglant de ses parents.
Alors les rouages du monde entrent en action ; la guerre fratricide ébranlant les couronnes royales déversera ses atrocités dans ce havre oublié. Les Danseuses du Ciel sont envoyées sur Barcil avec pour mission d’accomplir ses desseins.
Parviendront-elles à édifier Orglin comme l’une des leurs ?
Orglin se montrera-t-elle digne du destin que Yencil lui a réservé ?
Ce livre est offert par l’auteur dans le cadre du concours que j’organise jusqu’au 31/05/2017.
Orglin est une petite fille apeurée et traquée alors qu’on la rencontre. Mise à l’écart de la civilisation par ses parents — déserteurs d’une bataille entre leurs deux clans —, elle est recherchée. Un oracle la voit au centre d’une prophétie qui met fin au conflit, et son clan souhaite la réaliser. Un soldat valeureux est donc envoyé pour la ramener au pays avec ses parents. Mais Yencil, le Dieu de la Guerre, veille sur elle.
Jean-Marc Dopffer nous offre ici une nouvelle travaillée comme un roman. Sans doute parce qu’« Orglin la Primitive » est la première nouvelle d’un cycle de fantasy : Le Cycle de Barcil. Nous y retrouvons un univers spécifique, avec sa mythologie, ses habitants, ses langages. Un monde à part, créé de toutes pièces. Bien que fort similaire aux univers fantasy habituels, celui-ci se démarque par le style de son créateur. En effet, le lecteur est immédiatement plongé dans l’histoire, et les descriptions sont incluses aux actions, ce qui évite de trop longs passages descriptifs qui cassent souvent le rythme dans ce genre.
Les analepses donnent de la profondeur au récit. Changer de point de vue temporel pour mieux faire comprendre l’histoire du personnage principal est une bonne idée dans ce format. La nouvelle est assez sombre, triste. L’histoire est malgré tout assez convenue puisque le lecteur ne sera guère surpris par la chute, même si le chemin pour y arriver est quelque peu inhabituel.
Orglin La Primitive est une nouvelle très bien écrite, avec un style très agréable à lire. Un très bon divertissement dans l’attente du reste du Cycle de Barcil.
Parlons un peu de l’auteur qui a répondu à quelques questions :
Depuis quand écrivez-vous ?
Je pense que mon premier souvenir d’écriture remonte à l’école.
Ce jour-là, le maître avait donné à la classe un cahier. Exercice simple : nous allions faire un pot-pourri à propos d’une histoire imaginaire basée sur le volcanisme. Chacun de nous devait écrire un paragraphe pour faire avancer l’histoire. Quand le cahier est tombé entre mes mains, je ne l’ai rendu à la classe qu’une fois l’histoire achevée…
Pourquoi écrivez-vous ?
Tout texte littéraire, au-delà du divertissement, recèle son propre message.
L’écriture est pour moi un moyen de dessiner une porte ouvrant sur un univers plus large que le quotidien, où les arcanes de la dramaturgie transportent chaque lecteur vers son propre imaginaire.
Et, loin dans les torrents fougueux des récits, romanesques ou pétris de réel, se trouve toujours un petit hublot au travers duquel scintille une lumière. Cette lueur, c’est la pensée ; un livre, c’est aussi une sorte d’introspection.
La combinaison de tant de lettres formant des mots qui, eux-mêmes, construisent des phrases ayant du sens relève pour moi de l’alchimie.
Alors, j’écris.
Et chacun de mes textes est saupoudré d’une pincée de ma vision du monde pour, pourquoi pas, provoquer une réflexion chez le lecteur.
Avez-vous un genre de prédilection pour l’écriture ?
Ma motivation étant d’explorer à travers la fiction le caractère humain (ses travers sombres tout comme ses aspects les plus nobles), je conçois le genre littéraire comme un outil à part entière pour atteindre mon objectif.
Les genres littéraires dans lesquels s’inscrivent mes histoires dépendent donc du message que je souhaite véhiculer. Cela va du réalisme contemporain à la SF, en passant par la fantasy.
Êtes-vous lecteur ?
Absolument, un livre n’est rien d’autre qu’une fenêtre ouverte sur notre monde et sur l’imaginaire qui l’accompagne.
C’est un besoin pour moi que de plonger dans tous ces univers qui, finalement, et quel que soit le genre employé, gravitent autour d’un élément commun : nous, l’humain.
Si oui, avez-vous un genre de prédilection ?
J’aime l’éclectisme, être surpris, sortir de ma zone de confort.
Découvrir un récit sans connaître ni le genre ni le résumé de l’histoire est pour moi un jeu : que va-t-il se passer ? Où va m’emmener l’auteur ?
Aussi, la lecture des classiques me pousse à l’étude de l’universel. Qu’est-ce ce qui fait traverser le temps une œuvre écrite à un moment donné de l’histoire ?
Avez-vous une anecdote liée à vos romans, vos personnages, vos lecteurs, ou à votre activité d’auteur à partager avec nous ?
Un jour, un lecteur allemand de mon roman « 1944 Carnet de Vie » (dont l’histoire se situe en Provence durant la Seconde Guerre mondiale) m’a raconté que, après avoir fini sa lecture, il était allé demander à son père, soldat dans l’armée allemande en 1944, quel avait été son parcours, son histoire.
Voilà une preuve que la puissance de la littérature.
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Orglin la primitive de Jean-Marc Dopffer
J’ai toujours des difficultés à écrire un avis sur une nouvelle (surtout quand mon homme écoute France Inter ou je ne sais quoi en anglais à côté…je suis incapable de me concentrer quand il y a du bruit:( )
Bon je vais essayer de faire au mieux. Dans Orglin la primitive, Jean-Marc Dopffer ne prend pas de pincette et nous plonge directement dans l’action : une course poursuite entre la jeune fille et des soldats…rapide, intense, violent. On est tout de suite happé, c’est seulement après, que l’auteur prend le temps de nous raconter le passé d’Orglin et de ses parents. Après avoir remonté le temps jusqu’à la 1ère scène, il reprend le cours « normal » de l’histoire…mais je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler…il faut dire que le texte est court (27 pages) mais intense et riche en actions.
Un petit détail qui me ferait presque regretté de ne pas l’avoir en version papier…les enluminures. Je crois que c’est le bon mot:D ! En chaque début de chapitre, en sous-impression, la première lettre est calligraphiée… ça donne un plus au côté fantastique de l’histoire. Ainsi qu’aux croyances qui finalement son le début et la « fin » de l’histoire d’Orglin.
Un auteur à suivre surtout que Orglin la primitive n’est que la 1ère d’une « série » qui nous permettra de découvrir le monde de Barcil
- https://entrelespages.wordpress.com/2017/03/25/le-cycle-de-barcil-orglin-la-primitive-nouvelle/