Le cri du corps mourant, Marcel Audiard

Le Club des Cinq en Bibliothèque noire.

François, dix ans, est kidnappé. Sa sœur Puce, quatorze ans, flanquée de quatre camarades de classe, mène l’enquête en parallèle de la police.

• Les ados : collégiens trublions et fouineurs qu’on ne souhaite pas à son pire ennemi. Petit problème avec l’autorité.

• Les flics : brouillons et goguenards. Gros problèmes d’autorité.

• Les truands : fins de race. Nostalgiques du milieu d’antan. Les zéros sont fatigués et les putes ne sont plus ce qu’elles étaient.

• Paris 18e, quatrième personnage de l’histoire. Pérégrinations à flanc de Montmartre.

De l’Audiard troisième génération en Marcel et grand braquet.

L’auteur

Marcel AudiardMarcel Audiard naît à Paris en 1970. Son père meurt en 1975 dans un accident de voiture, une semaine avant l’anniversaire
de ses 26 ans. Bac scientifique en poche, l’auteur intègre médecine. Marié, il est père de trois enfants. Après vingt-cinq ans de médecine, c’est sur un pari perdu qu’il décide d’écrire un roman. Si un verrou familial tacite l’a toujours tenu à bonne distance du cinéma, il ne lui a jamais été interdit de dire n’importe quoi. Ni de l’écrire. Biographie Amazon

L’histoire

Puce est une anorexique de 14 ans. Elle vit chez sa mère, avec son demi-frère à Paris. Alors qu’elle attend son frère à la sortie de l’école, il n’arrive jamais. Elle prend alors les choses en main, et avant même que sa mère n’aille signaler la disparition de François à la police, elle appelle à la rescousse ses amis. Ensemble, ils mèneront leur enquête afin de retrouver la trace du jeune garçon.

Parallèlement, la police mène son enquête. Mais elle doit résoudre également plusieurs autres affaires de disparitions plus ou moins récentes.

De leur côté, les coupables font tout pour cacher leurs méfaits et poursuivre de la manière la plus discrète et efficace possible.

Mon avis

Hommage au film réalisé par son grand-père —  » Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques » — Le Cri du Corps Mourant est davantage un roman policier qu’un thriller, comme l’éditeur l’annonce. L’histoire est plaisante, rafraîchissante même, et la petite bande d’amis donne du pep’s à l’intrigue.

Mais même si la plume de l’auteur est agréable à lire, les influences du grand-père réalisateur sont parfois trop présentes, et le lecteur peine à se représenter la personnalité de Marcel Audiard, tant les traits d’humour rappellent Lino Ventura et consort. En effet, Le Cri du Corps Mourant ressemble à s’y méprendre à un film de Michel Audiard couché sur papier. Ce n’est donc pas désagréable, bien au contraire. C’est décapant, noir à souhait, drôle. C’est divertissant. Les trois intrigues parallèles sont rondement menées, et portent chacune une marque différente, un style à part. Sauf qu’à force de rester dans l’ombre du grand-père, et bien on y perd un peu l’essence de l’auteur. Et le livre perd de sa fluidité au fil des pages.

L’intrigue devient poussive, et alors que le dénouement approche, le lecteur fatigue, trépigne. Les descriptions s’alourdissent, les actions prennent du temps, trop de temps, et la narration se perd en détail. On se retrouve dans un roman style années 70/80, dans un contexte contemporain. C’est décalé, et ça peut perturber certains lecteurs. D’ailleurs, cela rend parfois le roman un peu obsolète. La chute quant à elle, est inattendue, mais parait inutile, puisque seul le lecteur en a connaissance. Pas les personnages concernés. À moins qu’une suite ne soit prévue.

Une lecture agréable certes, mais qui ne transcende pas le genre, bien trop ancrée dans un style familial, certes fabuleux, mais qui mériterait d’être réinventé plutôt que copié.

Infos pratiques


Date de sortie : 2 février 2017

Éditeur : Le Cherche Midi

Prix du format numérique : 13,99 € chez Amazon

Prix du format broché : 17,50 € chez Amazon

 

Cet article m’a été envoyé par la maison d’édition ou l’auteur pour revue. Pour en savoir plus sur les conditions vous pouvez consulter la page A Propos, du site.
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