Éditrice et auteure renommée, Cerise Simon a tout pour être heureuse : une famille aimante, un ami d’enfance fidèle et attentif, une maison d’édition florissante et un nouveau livre qui, à peine sorti, est un succès en librairie. Pourtant, la réalité est tout autre. Cerise affronte difficilement la récente disparition de son père et, lorsqu’un blogueur influent et caustique descend en flèche son roman, la coupe est pleine. Cerise n’aspire plus dès lors qu’à oublier et prendre le large dans l’espoir de retrouver la joie et la sérénité de sa vie passée. Les conséquences inattendues d’une soirée très arrosée lui permettront-elles, contre toute attente, de faire son deuil et de s’éveiller à une nouvelle existence ?
Après les deux premiers tomes de L’empreinte de la chair, une saga familiale mâtinée de thriller, Sabine Bolzan nous entraîne dans un roman totalement différent, plutôt feel-good, surprenant et bien écrit, et auquel j’ai, à ma grande surprise, totalement succombé.
Dans Des guimauves sur le chocolat chaud, elle nous propose de très beaux portraits de femmes aux prénoms exclusivement fruités formant une famille unie et haute en couleur. On y trouve de l’amitié, de l’amour, des sentiments, des bons, des mauvais, des durs, des forts, des rires, des pleurs, des portes qui claquent, des bras qui s’ouvrent et enserrent… la vie quoi ! C’est tendre, frais, léger, enlevé, pétillant, joyeux et triste à la fois, souvent drôle aussi, et même très drôle parfois. C’est gourmand, chaud, doux et sucré, aussi réconfortant qu’une tasse de chocolat agrémentée de guimauves fondantes. On y trouve même du millat, ce gâteau que confectionnaient nos grands-mères et qu’on appelle milloc chez moi en Charente-Maritime.
On y parle d’amour familial, filial, maternel et paternel, du deuil aussi, l’occasion pour l’auteure de livrer sa tristesse d’avoir perdu son père, de mettre en mots toute l’affection qu’elle lui portait et le manque qu’elle ressent depuis sa disparition. On y parle aussi des liens forts de l’amitié, de l’amour pour ses racines, pour sa région et sa maison, pour son travail, des thèmes qui sont chers à Sabine Bolzan. De l’amour de la vie et de l’amour tout court, du destin et du hasard qui n’existe pas, des thèmes qui me sont chers à moi.
Et que dire de la plume, sinon qu’elle est sensible, tendre et subtile, attachante et vive, souvent très drôle. Si je n’avais qu’une seule chose à dire à l’auteure, ce serait qu’elle perdure dans cette voie car, à mon sens, elle a trouvé là « son » genre de roman, où elle apporte un certain renouveau, de la bonne humeur et où elle excelle dès le premier essai. Oui, vraiment, une délicieuse lecture qui m’a fait un bien fou.