devine qui est mort

Devine qui est mort ? – Frédérique HOY

La flûtiste renommée Albane de Morange a tout pour être heureuse : un homme qui l’aime et qui partage sa passion, un appartement chic à Paris, une vie réglée comme du papier à musique. Si elle n’a pas d’enfant, c’est pour une raison bien précise : cette raison même qui fait qu’elle a rompu avec la famille de Morange il y a plusieurs années.
Le jour où, en plein concert, la musicienne frôle la mort, son monde intérieur est bouleversé. Albane éprouve le besoin de renouer les liens, et surtout de régler ses comptes avec les acteurs de ce passé douloureux qu’elle n’a jamais eu le courage d’affronter.
Après deux thrillers, Frédérique Hoy signe ici un troisième roman, moins dur, mais non dénué de noirceur : un drame original et émouvant.

Il s’agit là du troisième roman de l’auteure, qui a comblé mes attentes, puisque j’avais vraiment adoré le précédent et étais tombée sous le charme de son style si sensible, simple et recherché en même temps. Une fois de plus je trouve la couverture remarquablement belle et la phrase-dédicace de Nietzche « Souviens-toi d’oublier » particulièrement bien choisie.

A la suite d’un AVC qui la foudroie juste après avoir aperçu un fantôme surgi tout droit de son passé, Albane est touchée par une amnésie partielle et tente de reconstruire sa vie et sa mémoire en miettes. Grâce à des allers-retours dans son passé et ses souvenirs, on découvre et on revit en même temps qu’elle des éléments marquants de son histoire, son enfance, son éducation stricte, son séjour au couvent, son mariage.

A petites touches, tel un peintre impressionniste, l’auteure dévoile progressivement des pans de la vie de son héroïne, nous relate les traumatismes et les secrets qu’elle comporte et nous assène quelques révélations fracassantes. Une histoire émouvante et éprouvante qui prend aux tripes et génère en nous des émotions intenses. De sa plume délicate et élégante, mais vive et aiguisée, Frédérique Hoy nous narre l’indicible et nous retourne la tête et le cœur. Au passage, elle égratigne les travers, l’éducation, les préjugés, le souci de bienséance et la morale des familles de la noblesse tout en n’épargnant pas la religion.

Un magnifique roman au vocabulaire riche, non dénué d’humour et à la fin surprenante, que je recommande vivement. Encore une fois un beau coup de cœur !

Extraits : « La vérité se promène souvent dans les ruelles de l’humour ». « On n’est jamais cruel avec les bonnes personnes ».

 

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