Personne n’aime les tueurs d’enfants. En prison encore moins qu’ailleurs. Harcelé, battu, agressé quotidiennement sous le regard aveugle des matons, Max Ender vivra cinq ans d’enfer. Le crime qui l’a jeté là, Max ne l’a pourtant pas commis. Finalement innocenté, c’est un autre homme qui retrouve la liberté. L’homme à tout faire s’est mué en prédateur. Ses tortionnaires, il les châtiera un par un, par l’intermédiaire de leurs enfants, préalablement enlevés, dressés, domptés : les anges de sa vengeance, au glaive ensanglanté…
Troisième livre de Claire Favan pour moi après « Miettes de sang » et « Serre-moi fort » et il en résulte une similarité : il y a toujours un rebondissement ou un virage qui me prend au dépourvu et fait partir l’histoire dans un sens différent de celui auquel je m’attendais. Voilà ce qui est pour moi la marque de fabrique de l’auteure. Dans « Dompteur d’anges », je pensais que la quatrième reflétait l’ensemble du livre mais en fait je me trompais ! Seule la première partie raconte l’histoire de Max et ce qui l’a poussé à devenir un monstre ainsi qu’à créer lui-même des monstres. Une première partie extrêmement dure. : enlèvement, séquestration, lavage de cerveau, asservissement et endoctrinement, torture mentale et physique d’enfants ne pouvaient que toucher mon cœur de mère.
La deuxième partie, je dois avouer que je ne l’avais pas du tout vue venir et j’ai trouvé que c’était une bonne chose d’ailleurs, une très très bonne chose que de nous surprendre avec une évolution étonnante. On y retrouve un personnage de la première partie mais dans un contexte où on ne l’attendait pas du tout. Et là, deux « histoires » vont se recouper pour n’en faire qu’une seule et s’achever dans une troisième partie très dense et percutante.
Le style quant à lui, est assez simple mais se lit sans déplaisir aucun. Le choix des mots, de certains mots en tout cas, sert l’intrigue par la manière qu’a l’auteure de nous les asséner sans prévenir. Elle a sans conteste le don d’entretenir le suspense et de faire monter la tension tout au long de l’histoire pour nous la rendre très addictive.
La fin, inattendue, ne plaira vraisemblablement pas à tout le monde. Pour ma part, je l’ai trouvée délicieusement amorale.