Seattle, USA.
Six étudiants convaincus de n’avoir peur de rien louent pour Halloween un manoir perdu au milieu de nulle part et que l’on dit hanté.
Le clou de la soirée ? Une séance de spiritisme, « pour rire ».
Pour Brian, quarterback de l’équipe de foot de la fac et autoproclamé sale gosse de la bande, c’est l’occasion de pimenter encore un peu plus un week-end qui s’annonce torride avec sa petite amie, Mandy, qui n’a pas non plus froid aux yeux.
Le « good guy » Luke et sa copine Kelly, eux, ne sont pas contre une expérience mystique ; ces vieux murs s’y prêtent tellement ! Surtout après la découverte par Kelly des étranges carnets de l’ancien propriétaire des lieux…
Quant à Melvin, le geek de la bande, il est prêt à tout pour séduire Courtney, la gothique à mèche bleue, et se déniaiser enfin. Et tant pis si tout cela lui fait bien plus peur qu’il ne le laisse paraître.
Mais la séance va rapidement se révéler beaucoup moins paisible que prévu : les esprits qu’ils invoquent n’apprécient visiblement pas du tout d’être dérangés. Bientôt, c’est tout le manoir qui semble conspirer contre ces invités indésirables. Et la peur s’invite alors que la nuit tombe et que d’inquiétantes poupées de porcelaine semblent prendre vie…
Je connais Alexis Aubenque surtout pour sa série River Falls, que j’ai lue en intégralité et beaucoup appréciée, et je remercie Les Éditions Hugo de m’avoir permis de découvrir une autre de ses facettes, bien que cette dernière ne m’ait pas vraiment convaincue.
En effet c’est un retour un peu tristounet que je vais vous livrer sur ce livre qui, pour moi, s’apparente plus à un roman YA qu’autre chose. S’il est vrai qu’il met en scène, comme souvent dans le genre « épouvante », un groupe de jeunes confronté à des phénomènes étranges et surnaturels dans un coin isolé et sans réseau téléphonique, je pensais qu’il bousculerait un peu plus les codes habituels. J’ai donc été clairement déçue que les ficelles restent les mêmes, que ce soit par les conditions citées au-dessus ou par les personnages qui sont assez caricaturaux et qui ne pensent qu’à faire la fête et à s’envoyer en l’air. Rien de bien nouveau sous le soleil non plus en termes de scénario et d’histoire. Je n’ai pas été surprise par les événements qui se déroulent, ni même quelque peu frissonné, et les scènes de sexe qui émaillent le texte m’ont laissée un peu dubitative. Il m’a semblé enfin que l’écriture aurait pu être un peu plus travaillée et le vocabulaire un peu plus riche. Alors peut-être ai-je mal compris. Peut-être ce roman est-il destiné à un public de jeunes adultes qui recherchent des lectures rapides et simples, qui aiment s’imaginer dans la peau de personnages qui leur ressemblent, mais pour ma part ce n’est pas suffisant, je demande plus.
Quoi qu’il en soit, et même s’il ne me laissera pas un souvenir impérissable, je reconnais que Le manoir reste léger et agréable à lire. En cela il a rempli son office : me faire passer trois petites heures divertissantes.