Je ne veux pas partir – Karen MERRAN (auto-édition)

A Safi, au Maroc, en 1967. Jacob a huit ans. C’est le seul garçon d’une famille juive de sept enfants et pour sa mère, c’est la septième merveille du monde. Son meilleur ami, c’est Brahim. Il est musulman et c’est un très bon joueur d’osselets. Jacob et Brahim se retrouvent presque tous les jours après l’école et ils s’amusent ensemble. Mais à la veille de la guerre des six jours, les relations entre Israël et les pays arabes se dégradent et rien ne va plus au Maroc. Un climat de tension s’installe un peu partout. Est-ce que deux enfants ont le pouvoir de changer le cours des choses ?

Ce livre de Karren Merran a gagné le prix du jury des Plumes francophones 2019 et croyez-moi ce n’est pas par hasard !

Avec ce roman de littérature blanche, l’auteure nous peint une très belle histoire, celle de l’amitié entre deux garçons issus de peuples et de religions différentes. Mais elle évoque aussi la fracture entre ces deux communautés qui vivaient jusque-là en bonne intelligence. Comme dans un journal intime tenu par un enfant, elle nous livre, à travers les paroles de Jacob, un regard touchant et candide, chargé d’insouciance et d’innocence, qui ne le restera malheureusement pas longtemps.

C’est un véritable périple historique, géographique, et culturel, mais également un voyage des sens, qui nous fait découvrir le Maroc, humer ses parfums, fragrances fleuries, mais aussi saveurs sucrées et salées de cuisine, ou embruns iodés de la mer, chaleureux et ensoleillés.

Les émotions sont au rendez-vous grâce à la plume de l’auteure, légère et toutefois empreinte d’une grande sensibilité. Le résultat en est un beau message de paix et de tolérance.

Un très joli moment de lecture que je vous recommande chaudement si vous voulez découvrir le récit d’une enfance et d’une amitié, mais aussi d’un pays et d’un épisode de son histoire.

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