La fille de Kali – Céline DENJEAN

Toulouse : Éloïse Bouquet, de la Section de Recherches de la Gendarmerie, découvre Maurice Desbals, un ingénieur a priori sans histoire, dont le corps décapité a fait l’objet d’une macabre mise en scène : sur le mur, un swastika tracé avec le sang de la victime et, au pied du lit, un tas de piécettes et des pétales de fleurs faisant penser à une offrande. La tête du défunt, quant à elle, demeure introuvable…
Vengeance, règlement de comptes, acte de barbarie à connotation sectaire ?
Alors que l’enquête peine à démarrer, un meurtre identique est perpétré un mois plus tard à quelques kilomètres de la ville rose. Le spectre redouté d’une tueuse en série s’inspirant de la déesse Kali se matérialise alors…
Tandis que le capitaine Éloïse Bouquet et son équipe, aidés par un profileur, tentent de remonter la piste de cette psychopathe hors norme, Amanda Kraft, jeune et ambitieuse journaliste d’investigation, et Danny Chang, détective privé œuvrant de son côté sur un prétendu suicide, mènent chacun de leur côté des enquêtes parallèles qui vont les mener jusqu’à l’antre de la tueuse…

Il était temps que je découvre Céline Denjean avec son tout premier roman acheté il y a déjà plusieurs années. C’est chose faite et je ne le regrette absolument pas car j’ai passé un très bon moment de lecture.

La fille de Kali est un roman policier soigné aux allures de thriller avec une intrigue complexe dont la construction à plusieurs niveaux suscite constamment l’intérêt. On suit trois enquêtes différentes, celle des gendarmes sur la piste d’une tueuse en série, celle d’une journaliste à la recherche du scoop de sa vie et celle d’un détective privé mandaté par une jeune femme qui n’accepte pas la thèse du suicide de son père. Parallèlement, on découvre l’histoire d’une petite fille vivant en Inde. On sait que ces enquêtes, qui ne semblent de prime abord ne pas avoir de point commun, vont finir par se rejoindre à un moment donné, de même qu’on devine rapidement l’identité de la tueuse, mais l’auteure arrive à distiller le suspense en passant avec bonheur de l’une à l’autre. On ne s’ennuie jamais malgré les 500 pages car le rythme est là, ainsi que les développements et rebondissements de l’affaire. L’auteure y joint un côté historique et culturel en nous faisant découvrir l’une des facettes religieuses de l’Inde et nous dépayse par le même biais.

Un polar solide donc, avec des dialogues naturels et des personnages qui se tiennent même si j’ai regretté quelque peu le manque d’explications quant à ce qui a entraîné la serial-killeuse dans sa spirale de folie meurtrière et ce qui a motivé le choix de ses victimes. Peu de choses en vérité au regard des qualités de ce roman qui, rappelons-le, est le tout premier de Céline Denjean ! D’autant plus que le style est, lui aussi, très solide, travaillé, précis et tout à fait personnel.

De quoi me donner envie de lire les autres opus de l’auteure, dont je possède d’ores et déjà Le cheptel et Double amnésie, les enquêtes suivantes de son héroïne Éloïse Bousquet, et sur lesquels j’ai vu passer de très bons retours.

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