Jugé et emprisonné pendant quinze ans pour un accident de voiture au cours duquel son frère a trouvé la mort, un homme revient dans la vallée de son enfance à sa sortie de prison. Dès son arrivée, un mystérieux billet manuscrit affirme que l’accident n’en était pas un et que d’autres personnes sont responsables. A la recherche de la vérité, il va découvrir que derrière les apparences se cachent parfois de sordides secrets.
Nouveau roman de Martin Leroy après « Le passé oublié », « La vallée » confirme le goût de son auteur pour les histoires crédibles qui arrivent à des gens ordinaires, qui touchent des personnes comme vous et moi, avec des enquêtes « hors-police » assez mystérieuses et intrigantes.
Nous suivons là les aventures de Gabriel qui, à sa sortie de prison, où il a été incarcéré suite à la mort de son frère, revient à ses racines et dans sa ville natale pour l’enterrement de son père et la vente de la demeure familiale. Mais c’est sans compter avec le corbeau qui, après 15 ans de silence, a décidé de le pousser à chercher la vérité.
L’auteur possède un sens très développé de la description géographique, mais aussi de l’analyse des sentiments et ressentis des personnages. Il nous dépeint avec beaucoup d’acuité une vallée reculée, repliée sur elle-même dans un climat de crise due à un chômage très important, sujette aux rumeurs et à la suspicion et campée sur des acquis et des idées toutes faites.
Une fois encore, la part belle est faite au côté psychologique de l’intrigue et du personnage principal, cabossé, torturé par son passé, en éternelle introspection, et surpris par des événements inattendus.
Cependant, le suspense est présent avec des rebondissements, des fausses-pistes et de réelles surprises. Le style est soigné, le vocabulaire recherché. Tout concourt à faire de « La vallée » un très bon moment de lecture.