Rencontrez le fabuleux alchimiste à tête de chat. Suivez la timide adolescente aux mille masques. Admirez les lueurs du dresseur de feux follets. Sauvez l’enfant tombée dans un coma lunaire. Entre carnavals nocturnes et labyrinthes oubliés, tentez le plus impossible des voyages.
J’ai lu ce livre dans le cadre du « Prix des auteurs inconnus » et je me dois de préciser qu’il ne faisait pas partie de ma présélection. Car il s’agit d’un conte destiné à un public très jeune ce qui ne m’attire plus vraiment depuis que mes enfants ont grandi. Pour essayer d’être juste, je vais donc tenter de le regarder avec des yeux et une âme d’enfant.
L’histoire prend pour personnage principal Le baron Miaou, chalchimiste de son état, un homme à la tête de chat et aux multiples talents. Au cours de l’histoire, le baron va rencontrer Nhadda, fillette de 12 ans dont la passion est de fabriquer des masques (d’ailleurs, elle en porte elle-même en permanence) et Jacques Mains Froides, dresseur de feux follets et mercenaire. Ensemble ils vont essayer de sauver Maria, une fillette grande amatrice de thé, du mal étrange qui la consume. Au cours de leur quête, ils vont voyager, vivre des aventures extraordinaires et rocambolesques, côtoyer mille dangers et rencontrer d’autres personnages tout aussi extravagants et mystérieux qu’eux-mêmes.
Les portraits des héros sont fouillés et bien construits, très différents les uns des autres et attachants chacun à leur manière. L’imaginaire de l’auteur est riche et intéressant, coloré, varié et inventif. L’univers décrit est onirique, voire magique, bien que situé dans notre monde. Comme dans la plupart des contes, le bien et le mal sont aux prises, les bons sentiments affleurent et la morale est présente. Ici on aborde le jugement sur les apparences qui peuvent être trompeuses.
Le style est agréable, rafraîchissant et accessible aux plus jeunes sans pour autant être simpliste. Pratiquement aucune coquille ne traîne.
Je pensais m’ennuyer ferme mais finalement ça n’a pas été tout à fait le cas, même si je n’ai pas été passionnée non plus. Peut-être ai-je finalement perdu mon âme d’enfant ?