Le mal en elle – Matthieu BIASOTTO (auto-édité)

En fuyant la France vers le désert andalou, Prisca espère une trêve, loin de ses démons. Loin des disparitions.

Au cœur d’un village isolé, dans une communauté très particulière, elle cherche des réponses quant au syndrome qui fait de sa vie un enfer. Mais elle s’est trompée : impossible de faire machine arrière. Ici tout le monde la déteste, elle ne peut compter que sur cet homme. Un homme aux lourds secrets.

D’où viennent ses cicatrices ? Que fait-il ici ? Qui est-il exactement ? Et surtout… Est-ce qu’elle pourra quitter cet endroit un jour ? Rattrapée par l’ombre d’un Mal dépassant les frontières, Prisca va découvrir, dans toute sa brutalité… la vérité.

Matthieu Biasotto, qui fait partie de mes auteurs chouchous depuis que je l’ai découvert avec « Harper » et que je n’ai cessé de suivre depuis, a la particularité, qui n’est pas donnée à tout le monde, de toucher à tous les genres et d’y réussir particulièrement bien.

Dans ce nouveau roman, il revient au thriller pur et dur avec trois histoires, dont deux se déroulent en parallèle (Prisca en Espagne et Clio en France) et la troisième, par flashbacks, 10 ans plus tôt.

Outre le dépaysement et le décalage ressentis à l’évocation de ce trou perdu espagnol où sont encore de rigueur des règles et des mœurs d’un autre âge, il règne une grande tension dans cette histoire. La chaleur, la sécheresse, l’aridité des sols comme des cœurs se font pleinement sentir et instaurent un climat oppressant qui sert la noirceur de l’intrigue. C’est dur, c’est cru, c’est violent mais on y rencontre aussi de l’amitié et même de l’amour, ainsi qu’une touche d’humour et une pointe de sexe pour pimenter le tout.

L’intrigue nous ménage beaucoup de suspense, avec toutes les questions qu’on se pose quant aux personnages et aux liens qui les unissent. Et même si on se doute bien de quelque chose, il est difficile de réellement voir l’ensemble. L’auteur entremêle les fils de ses histoires savamment, jusqu’à la fin, jusqu’à n’en faire plus qu’une, terrible, jusqu’à ce que toutes les pièces du puzzle s’imbriquent et nous révèlent… la vérité.

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