Le manuscrit des damnés – Mathieu BERTRAND

Royaume des Francs, 1135 : l’abbé Suger entreprend la rénovation d’une église carolingienne qui deviendra l’abbaye de Saint-Denis, nécropole des rois de France. France, juillet 2013 : à son retour de Jérusalem, où il a caché la couronne d’émeraudes, Paul Kaminsky, agent du service des enquêtes spéciales du Vatican et ancien franc-maçon, est envoyé à Paris par le Saint-Siège. Il fait la connaissance d’un cardinal et de deux chercheurs qui lui révèlent la présence d’un secret oublié depuis de nombreux siècles dans les cathédrales. Cette aventure le plongera dans les mystères de la grande pyramide et des lacs sacrés du Tabor. Il voyagera de l’histoire tragique de la nuit de la Saint-Barthélemy à celle, plus secrète, des recherches ésotériques du IIIe Reich. Assisté d’Elaheh, dernière descendante de la secte des Assassiyines, ils réaliseront ensemble que certains manuscrits devraient demeurer fermés à tout jamais… Une enquête qui mettra en péril bien des croyances et qui verra la mise en place d’une union inattendue afin de préserver l’humanité.

Après Les émeraudes de Satan, voici Le manuscrit des damnés, de Mathieu Bertrand, deuxième tome des aventures de Paul Kaminski et de sa comparse Elaheh, qui lui fait directement suite. Même si j’ai tendance à dire qu’il est toujours mieux d’avoir lu le premier volet pour connaître l’historique des protagonistes, ici ce n’est pas indispensable, dans le sens où cela ne gêne en rien la compréhension de l’intrigue.

J’ai été ravie de retrouver les personnages principaux du premier tome et d’en voir apparaître de nouveaux, très énigmatiques, comme ceux appartenant à une autre confrérie secrète opposée à celle d’Elaheh. Si Les émeraudes de Satan amorçait une incursion dans l’ésotérisme, il ne faisait qu’effleurer le côté fantastique alors que ce deuxième opus y plonge résolument. L’auteur y mêle aussi habilement Histoire, mythologie, action et aventures et fait de son intrigue un récit captivant d’un bout à l’autre, mené à un rythme infernal. Comme dans le premier, on assiste à une course contre la montre entre deux factions opposées, entre les forces du bien et celles du mal, où rebondissements, retournements de situation et suspense font qu’on ne s’ennuie jamais à la lecture. Quelques emprunts assumés à la saga des Indiana Jones, que j’ai pris pour les clins d’œil d’un fan, sont tout à fait réjouissants car utilisés avec intelligence et parcimonie.

Question style, rien à redire, l’écriture est plaisante, rythmée, très abordable bien que soignée, et permet d’avancer à un rythme assez rapide, qui nous est dicté par l’envie irrépressible d’en savoir plus. Encore un signe que la qualité est au rendez-vous. Voilà en effet un très bon divertissement qui tient toutes ses promesses et qui a l’avantage de nous faire voyager et de nous instruire dans le même temps. Vivement une suite !

Je remercie Mark Zellwegger et les Éditions Eaux Troubles pour leur confiance.

 

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