Le mur du temps – Ludivic METZKER (auto-édité)

Paris, juillet 2016
Benoît est un jeune étudiant en histoire. Pour terminer son mémoire sur l’Holocauste, il se rend au « Mémorial de la Shoah » accompagné de Jennifer, sa meilleure amie dont il est secrètement amoureux. Devant un morceau du mur de l’ancienne synagogue de Lodz, le jeune homme fait un malaise…
Lodz, juillet 1944
Benjamin n’aspire qu’à retrouver la liberté volée par les nazis. Battu et laissé quasiment pour mort par les Maquereaux devant le mur de l’ancienne synagogue, il fait une prière tout en sachant que ses jours sont comptés. Épuisé, il se laisse aller et pense que la mort l’arrache à la vie…
Contre toute attente, Benoît et Benjamin vont échanger leur vie et se retrouver chacun dans la peau de l’autre. Alors que Benjamin découvre une nouvelle forme de liberté, Benoît comprend qu’il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre…

J’ai gagné ce livre à un concours organisé par l’auteur lors de sa sortie et je dois avouer que je suis bien embêtée de devoir en faire un retour un peu mitigé.

En effet, j’ai beaucoup aimé cette histoire, que j’ai d’ailleurs lue très vite, mais je n’ai pas été emballée par l’écriture. A mon sens, trop de maladresses stylistiques et surtout de coquilles desservent, voire gâchent le propos. Je ne m’étendrai pas en détail à ce sujet, ni ne vous donnerai d’exemples, ce n’est pas le but de ce retour, et de toute façon je ne me permettrais pas de le faire en public. L’auteur saura me joindre en MP s’il désire des précisions.

Ceci étant dit, le récit, bien que parfois un peu brouillon, mérite qu’on s’y arrête car il comporte de vrais qualités. Il n’est pas dénué d’humour et laisse même transparaître une certaine poésie, mais sa grande force, c’est surtout de réussir à nous faire vivre beaucoup de choses et ressentir des émotions très fortes.

Les personnages sont très attachants, dans leurs bonheurs comme dans leurs malheurs, parfois drôles, souvent émouvants. On passe tour à tour de l’un à l’autre et on suit leurs aventures et leurs réflexions intérieures. Chacun se pose beaucoup de questions existentielles, sur Dieu, le genre humain, la justice, la vie, la mort, la haine, l’amour aussi… Car c’est un roman qui parle d’histoire sans être historique et un roman qui parle d’amour sans être une romance. C’est aussi fantastique et c’est surtout un très beau récit mêlé de scènes très dures ! Un hommage aux 6 millions de morts et aux quelques déportés qui s’en sont sortis, dont le grand-père de l’auteur. Une pierre supplémentaire portée à l’édifice du devoir de mémoire…

En résumé, une noble intention, une bien belle histoire, intéressante, documentée, très émouvante, parfois même poignante, qui mériterait juste un travail sur le style et une correction afin de pouvoir en faire un très joli roman. Ce qui lui permettrait aussi de passer du statut de « belle découverte » à celui de « coup de cœur ».

%d blogueurs aiment cette page :