le silence des aveux

Le silence des aveux, Amélie de Lima

Lille, novembre 2010, le corps sans vie d’une adolescente est retrouvé près de la Deûle enneigée, dans d’étranges conditions. Cheveux scalpés, habillée mais sans sous-vêtements, un billet de vingt euros dans la main, tout prête à croire qu’il s’agit d’un crime sexuel. Véronique De Smet, commissaire chargée de l’affaire semble piétiner, les meurtres s’enchainent et l’enquête est au plus bas.
Pourtant, un revirement de situation permettra à Véronique de mettre la main sur le présumé meurtrier, un trentenaire qui semble être le coupable idéal. Mais, l’est-il vraiment ?
Aidée de l’inspecteur Bernier, Véronique réalisera un travail de fond, sur l’enquête et sur elle-même, pour démêler cette affaire, où rien ne semble être ce qu’il parait…

C’est dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus que j’ai lu « Le silence des aveux ». Il était dans ma liseuse depuis un moment déjà, mais je n’avais pas encore pris le temps de l’ouvrir. L’intrigue se déroule à Lille et alentour, forcément, ça ne pouvait que m’attirer, il s’agit de ma région. Mais pour la première fois depuis que je lis des romans dont les personnages évoluent dans ma région, je crois que c’est ce qui m’a fait un peu décrocher. Je connais tellement bien les rues dans lesquelles se déroule l’intrigue que je cherchais à visualiser, et à imaginer où exactement se trouvaient les lieux. Forcément, mes pensées vagabondaient et je perdais le fil de l’histoire.

Le livre est pourtant très bien écrit, le style est agréable. Amélie de Lima construit l’ambiance dès le départ, et glisse le lecteur dans une luminosité basse et presque trouble, comme elle est souvent dans la région en période d’hiver. Les personnages sont très bien ciselés et ont une personnalité travaillée. Malheureusement, ce sont des détails qui m’ont gênée dans le début du livre. La manière dont Véronique s’adresse à Bernier, en ajoutant son nom à chacune des phrases qu’elle fait, m’a clairement agacée. Je me suis demandé si c’était une erreur ou si c’était une volonté de l’auteur pour accentuer le côté « râpeux » de son personnage principal, et c’est surement le cas, mais ça a un peu plombé ma lecture.

Par contre, on sent un gros travail de recherche sur la psychologie humaine et les procédures policières. Tout est à sa place. Sans pour autant en faire des tonnes avec des longues descriptions, Amélie de Lima fait confiance à ses lecteurs et précise le juste nécessaire.

Vous l’aurez compris, je n’ai pas accroché. Pas parce que le livre est mauvais. Simplement parce que je n’ai pas réussi à rester concentrée sur l’histoire. Un mauvais timing peut-être, je n’étais pas dans les meilleures dispositions pour le lire à ce moment-là. Pour autant, j’ai trouvé qu’il était bien travaillé. Les intrigues sont plaisantes, rythmées. Néanmoins, j’ai eu l’intuition de connaitre le tueur au premier tiers de ma lecture et je ne m’étais pas trompée. Là encore, ce n’est pas de la faute de l’auteur. Je me suis basée sur mon feeling, pas sur les indices du récit. J’aurai aussi bien pu me tromper, ça m’arrive souvent. Pour autant, c’est assez étrange, mais j’ai envie de lire la suite. Parce que si j’ai été déconnectée du livre sur une bonne moitié, la seconde partie m’a particulièrement plu. Un rythme plus marqué, une ambiance plus complexe, et un peu plus sombre encore. La psychologie des personnages s’y exprime avec brio alors qu’elle est un peu éparpillée dans la première moitié du livre. Aucun doute, je donnerai une seconde chance à Véronique.

Infos Pratiques :

Date de sortie : Mai 2017

Autoédition

Prix du format numérique : 2.99€ sur Amazon

Prix du format papier : 10.54€ sur Amazon

Site de l’auteur : https://ameliedelima.com/

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