L’empreinte de la chair T1 : Justine – Sabine BOLZAN

Juin 2018 : un vent de panique souffle sur le Cap Ferret. Une adolescente a été enlevée sur la plage. C’est la sixième en cinq ans et tout porte à croire qu’elle est la nouvelle victime d’un tueur en série qui sévit dans la région. Avec pour seul indice une paire de bottes rouges retrouvées abandonnées sur le sable, l’enquête s’annonce difficile pour le capitaine Alexis Beauregard et ses hommes. Mais il peut, une nouvelle fois, compter sur le soutien de son amie d’enfance, Justine Edison. Devenue médium suite à un accident de voiture, ses dons avaient permis de retrouver les corps des cinq autres jeunes filles. Cette fois-ci, Justine semble avoir une longueur d’avance sur le meurtrier. Lors d’une nouvelle vision, elle a vu l’adolescente en vie ainsi que le lieu où elle est séquestrée. Parviendront-ils à la retrouver vivante et à capturer son tortionnaire ? Justine réussira-t-elle à vaincre ses vieux démons et à se reconstruire après cette véritable descente aux enfers ?

Je continue d’essayer de vider ma pal, vœu tout à fait pieu puisque je ne cesse de la remplir encore plus vite. Les deux premiers tomes de Lempreinte de la chair y étaient depuis presque un an maintenant et il était grand temps pour moi de les en tirer avant de retrouver Sabine Bolzan au salon du Verdoyer cet été et de pouvoir en discuter avec elle de vive voix.

Tout d’abord, je voudrais signaler une petite chose sur le titre qui prête parfois à confusion. Je sais que certains lecteurs croient avoir affaire à une romance et je tiens à les en détromper tout de suite. L’empreinte de la chair, bien qu’il contienne des histoires d’amour, n’est absolument pas à classer dans ce genre. D’ailleurs je serais bien en peine d’étiqueter ce roman. Littérature blanche, drame psychologique, policier, thriller, il ne rentre dans aucune case mais flirte avec chacune d’elle, et ça me convient très bien comme ça.

De nombreux personnages, sur plusieurs générations, y participent et je sais gré à l’auteure, moi qui me mélange souvent dans les noms des protagonistes, d’avoir inclus au tout début du livre un arbre généalogique présentant les différentes familles. Je m’y suis référée plusieurs fois sans vergogne, je l’avoue, car ce n’est pas qu’une histoire de famille mâtinée de policier et de thriller que nous présente Sabine Bolzan, mais bien une grande saga familiale, mêlant plusieurs lignées et branches au départ distinctes et aboutissant à un véritable empire dynastique. Un Dallas à la française avec ses bonheurs, ses malheurs, ses souffrances, ses drames, ses secrets et ses squelettes dans les placards. Une histoire, non ! des histoires d’amour et d’abandon, des histoires de vie et de mort.

Alors c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses, beaucoup de personnages et de nombreux thèmes abordés – d’aucuns diront peut-être trop – mais cela donne un vrai rythme à la lecture, un rythme infernal à vrai dire, car il se passe toujours quelque chose et il est très difficile de s’arrêter. D’autant que la plume est attachante, délicate et sensible, parfaitement apte à faire passer de nombreuses émotions. J’ai cependant eu beaucoup de mal à trouver Justine sympathique ; son caractère très ambivalent, son attitude oscillant sans cesse entre anorexie et violence, entre amour et haine, ainsi que son goût pour les rapports de force, la rendent parfois touchante mais aussi parfois carrément imbuvable. Alors je me dis qu’elle a des circonstances atténuantes et que je n’aurais certainement pas fait mieux qu’elle dans les mêmes circonstances. Je n’en révèlerai pas plus et vous laisse découvrir les terribles secrets et aventures de la famille Edison. Pour ma part, je suis déjà dans le deuxième épisode !

 

 

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