Réfugiée en Australie, Léna tente de reconstruire sa vie loin de la violence aveugle des attentats. Les services secrets, cependant, ne l’ont pas oubliée. Elle doit bientôt replonger dans la folie humaine, passant par une Géorgie très trouble et un camp d’entraînement sub-saharien, avant de finir dans une planque parisienne en compagnie de trois femmes vouées au martyr. Pierre Christin et André Juillard reforment le tandem qui nous avait tant bouleversé avec Le Long voyage de Léna, et signent une oeuvre rare, à la fois politique et contemplative, qui donne à décrypter notre monde torturé.
Bonne année 2018 et meilleurs vœux à tous et à toutes !
Aujourd’hui, je vous présente une nouvelle bande-dessinée. Pour autant que j’ai pu m’en rendre compte, elle semble faire partie d’une série. Si vous aimez les histoires d’espionnage, normalement, vous l’aimerez. J’ignore si ce livre est une fiction ou non. Le fait est qu’au dos du livre, ils parlent de l’héroïne comme étant, je cite « un personnage féminin happé par l’Histoire ».
Cette BD met une scène Léna, une ancienne agent double qui doit infiltrer une cellule terroriste islamiste afin d’empêcher un attentat. Son travail au sein de la cellule (celui que lui confient les terroristes qu’elle espionne) est de former trois femmes destinées à mourir dans un attentat suicide. Pour cela, elle doit leur apprendre comment se fondre dans le décor dans un Paris qu’elles ne connaissent pas.
France 2 a d’ailleurs diffusé un reportage il y a quelques jours sur ce thème.
Un article a également été publié sur le site de France Info, pour relayer le documentaire.
Voici un extrait du documentaire en question (sauf erreur de ma part).
En tant que grand fan de Blake et Mortimer je tiens à rendre hommage à l’un des illustrateurs de cette série de bandes-dessinées, André Juillard (aux nombreux accomplissements et récompenses) qui a magnifiquement réalisé les dessins du livre que je vous présente actuellement.
Venons-en au traitement de personnage effectué par Pierre Christin (qui est lui aussi une grande figure du 9ème art aux nombreuses récompenses). Avant de commencer, j’aimerais vous recommander cette vidéo sur laquelle je vais baser mon analyse (certes cette vidéo parle de cinéma mais quand même).
En effet, en parlant d’une héroïne espionne, je fais peut-être apparaître dans l’esprit de certains l’image d’un personnage féminin de film d’action. Aussi j’aimerai approfondir ce détail pour éviter les malentendus et/ou les déceptions.
En tant que représentant de la gente masculine, je ne sais pas si j’ai le droit de donner mon avis sur la façon dont les personnages féminins sont traités dans une fiction mais je vais quand même le faire au cas où j’en aurais le droit. Je vais tâcher de faire de mon mieux (je ne suis pas un expert en la matière). Léna n’est pas une femme d’action au sens littéral du terme (le plus violent acte qu’elle fasse dans cette bande-dessinée est la menace d’une gifle qui n’est finalement pas administrée). En soi cela ne me déçois pas car Léna fait montre de nombreuses autres qualités toutes aussi importantes et intéressantes au long du livre. Pour ce qu’il en est de la sexualisation des personnages, selon moi (c’est purement subjectif), les personnages féminins ne sont pas sexualisés à outrance (où même sexualisés tout simplement) dans cette BD, mais ça dépend de la façon dont vous l’interprétez. Il y a au moins trois cases dans la bd qui peuvent être interprétées par certains comme allant dans ce sens.
-Celle où Léna émerge le buste nu de sa douche.
-Celle où elle fait sa toilette en sous-vêtements.
-Celle où Souad trébuche, laissant apparaître ce qu’il y a sous sa robe (même si elle rit de cette chute, Léna -quant à elle-rappelle que c’est une position que la décence réprouve).
En tout cas je trouve que le traitement de personnage est parfait, mais ça relève du goût de chacun.
Je ne trouve rien à dire concernant le scénario, sinon que je le trouve parfait. Il en va de même pour la fin de la mission où la tension, l’incertitude, l’inquiétude, la nervosité, la peur sont à leur paroxysme. Je pourrais analyser en long en large et en travers l’aspect idéologique, l’aspect géopolitique, l’aspect psychologique, les aspects stratégiques et tactiques de ce livre, mais je l’ai fait dans de précédentes chroniques et je continuerais à le faire dans d’autres quand je parlerais de livres qui s’y prêtent plus. Car jusqu’à preuve du contraire, bien qu’il soit noté que les propos des responsables d’endoctrinement du livre sont titrés de la réalité et qu’une spécialiste soit citée au tout début, ce livre demeure à mes yeux une fiction et de ce fait mon analyse pourrait être contestée. Il n’empêche que ce livre (et « Moi Malala » ) pourrait (du moins je le crois) aider dans des campagnes de prévention contre l’endoctrinement dans les écoles.
Je tiens à procéder à un rappel (à travers des liens) concernant le fait que je ne rédige pas cette chronique dans le but de servir l’islamophobie (j’en profite pour vous inviter à également consulter les liens présentés dans ma chronique sur « Moi Malala »).
D’ailleurs, la BD montre bien comment les textes musulmans sont déformés pour servir l’idéologie des terroristes (je dis ça, mais malheureusement, mes connaissances concernant l’islam et les doctrines des terroristes islamistes ainsi que la quasi-totalité des sujets abordés sont encore limitées). Je pourrais vous dire encore plein de choses sur ce livre, mais je ne veux pas vous spoiler. En tout cas, je vous en recommande chaudement la lecture.