Les larmes des cigognes – Lawren SCHNEIDER

TAMBOV, 1943
Louis n’arrivait pas à trouver le sommeil. Peut-être devenait-il fou. « Je crois que j’ai des visions, un peu comme Bernadette, à Lourdes. C’est comme si j’étais rentré dans le corps de ce type. » Il a cogné une femme. De toutes ses forces.
GAMBSTETT, 1986
« Je m’appelle Christophe et j’aimerais vous confier mon secret : je suis capable de voir des choses que vous ne voyez pas… Tout a démarré il y a quelques mois. Ma mère m’a serré dans ses bras. Un câlin de maman. J’ai posé ma main sur sa nuque et… c’est comme si j’avais plongé dans son corps, comme si j’avais vu à travers ses yeux ».
Prisonnier dans le camp de Tambov, Louis Waechter est en proie à des visions terriblement réalistes. Quarante-trois ans plus tard, Christophe, son petit-fils, confie à ses amis qu’il a le même don. Ce jour-là il a ouvert une porte qui ne se refermera plus.

C’est le premier roman que je lis de Lawren Schneider, auteur que j’ai eu très grand plaisir à rencontrer au salon de Tulle, et c’est une bien jolie découverte que je viens de faire là.

Dans ce livre, on suit une histoire de vie, ou plutôt deux histoires de vie, reliées par un fil conducteur, le don (ou la malédiction, c’est selon) qu’ont en commun Louis et Christophe de « voir » certaines choses, simplement en touchant les gens.

C’est une histoire d’amitié et d’amour, autant que de guerre et de douleur. Une lecture chargée d’émotions très fortes et très contradictoires qui nous ballotte entre rires et larmes. Un roman noir qui se fait parfois thriller, dont l’intensité monte petit à petit dans l’horreur jusqu’au dénouement, très dur,  et à la surprise finale.

Un récit tout à fait passionnant, captivant de bout en bout, mêlant la petite histoire à la grande, et le passé à l’époque actuelle, à travers trois générations et une intrigue policière sur fond de fantastique et agrémentée de secrets de famille.

Mais je crois que l’important, c’est que sous forme romancée, ce livre permet de lever le voile sur un pan de notre histoire quelque peu méconnu en relatant le terrible sort des malgré-nous alsaciens ou lorrains et se fait presque devoir de mémoire.

Le roman comme l’auteur furent pour moi deux très belles découvertes et je suis ravie de revoir Lawren au salon du Bugue très prochainement ! Il est évident aussi que je lirai ses deux premiers thrillers, qui sont déjà dans ma pal.

 

 

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