Les naufragés de l’île Tromelin – Irène Frain

En 1761, un navire français transportant une cargaison clandestine d’esclaves s’échoue sur une île perdue de l’océan Indien. Blancs et Noirs devront cohabiter pour survivre jusqu’au départ, sur un bateau de fortune, de l’équipage blanc, jurant de revenir. Quinze ans plus tard, il ne reste que huit survivants. Que s’est-il passé sur l’île ? Pourquoi la France les a-t-elle abandonnés ? Comment cet épisode a-t-il ébranlé les consciences au point de déclencher le combat des Lumières pour l’abolition de l’esclavage ?

« Rien ici qui pèse ou qui pose, pas de pathos ni d’effets de manches, pas de repentance : les faits, dans leur abomination suffisent. » LE POINT.

Si je vous demandais ce à quoi vous pensez si je vous parle d’esclavage et de France, vous me répondriez probablement que vous pensez…

–au commerce triangulaire,

– et/ou aux pirates,

– et/ou à Toussaint Louverture,

–et/ou à 1848.

Et si je vous parle de l’Histoire de la présence française dans l’océan Indien ?

Là vous me répondriez probablement que vous pensez…

–à la guerre de Sept Ans,

–et/ou à la guerre d’indépendance américaine.

Mais aujourd’hui, je vais vous parler d’une histoire d’esclaves et de France dans l’océan Indien qui est très peu connue, mais particulièrement fascinante.

Présentation de l’auteur :

Irène Frain est née en Bretagne, elle est agrégée de lettres classiques. Romancière, historienne et journaliste, elle a publié une vingtaine d’ouvrages.

Vous pouvez la joindre sur le site www.irenefrain.com, Rubrique « contact ».

Présentation de l’ouvrage :

En 1761, un capitaine cherchant à se faire de l’argent navigue dans l’océan Indien. Son navire transporte une cargaison clandestine d’esclaves qu’il compte vendre afin de s’enrichir. Mais le navire fait naufrage, les esclaves et les membres d’équipages survivants atteignent l’endroit que nous connaissons de ne jours sous le nom de l’île Tromelin. Cette île est un banc de sable de petite taille, isolé (si vous voulez voir en détail à quoi ressemble cette île http://www.irenefrain.com/les_naufrages_de_lile_tromelin.php). Les survivants sont confrontés à une mission en apparence impossible sur une telle île, dans de telles conditions : survivre. Que vont-ils faire ? Comment cela va-t-il finir ?

« Les naufragés de l’île Tromelin » a obtenu le prix Relay 2009 du roman d’évasion et le grand prix Palatine du Roman historique.

Si vous voulez une présentation très détaillée de ce livre, personne n’en parle-mieux qu’Irène Frain elle-même.

Certes, il existe beaucoup d’ouvrages racontant des naufrages, mais ce livre à quelques caractéristiques qui lui sont propres et qui lui donnent de la valeur :

  • C’est une Histoire vraie ce qui rend ce récit bien plus puissant qu’une fiction,
  • Comme Irène Frain l’explique bien dans ses présentations de l’ouvrage, les conséquences des faits relatés furent très importantes à l’époque, mais sont aujourd’hui très peu connues. J’ajouterais que c’est très intéressant d’apprendre qu’il existait des interdictions concernant l’esclavage avant 1848 et même avant la Révolution française,
  • Contrairement à beaucoup d’îles présentes dans d’autres livres de naufrages (fictions ou réalités), l’île Tromelin est une île très petite et vide. En général quand quelqu’un parle de naufrage et d’île beaucoup pensent à un paradis perdu, ou du moins à une grande île verdoyante peuplée d’animaux où il est relativement facile de vivre (c’est en tout cas le schéma de beaucoup d’îles utilisées dans les histoires fictives de naufrage que ce soit en littérature, ou à l’écran). Mais l’île Tromelin n’a rien de tout ça ce qui y rend la survie beaucoup, beaucoup plus difficile et le récit encore plus rare et fascinant.

Je suis admiratif du travail de recherche de Max Guérout qui dans le livre est incroyablement bien détaillé, retracé et relaté. Cela me rassure autant que lorsque je lis un témoignage quant à la fiabilité du livre. Cet ouvrage cite parfaitement ses sources, et ça, un Historien se doit de le souligner. Je ne vois pas comment il serait possible de faire mieux (certes je dis ça alors que je ne suis qu’étudiant et que j’ai encore beaucoup à apprendre).

Je dédie cette chronique à mon très cher Père. Connaissant bien le sud-ouest de l’océan indien (surtout Madagascar) il a beaucoup aimé ce livre, en a longuement discuté avec moi et m’en a dit beaucoup de bien. Il m’a aussi beaucoup aidé à devenir un passionné de lecture.

Avant de finir, je tiens à remercier Doc Seven.

Car c’est à lui que je dois la connaissance de l’existence de cet excellent livre.

Si vous souhaitez le commander.

https://amzn.to/2I3MG8j

%d blogueurs aiment cette page :