Un meurtre et un suicide.
Trois hommes. Trois femmes.
Des retrouvailles.
Un pacte.
Tout se paye, même l’amitié.
En tout premier lieu je tiens à préciser que j’ai adoré cette 4ème, succincte voire lapidaire, mais qui donne tellement envie de lire le bouquin ! Je n’aime pas qu’on m’en dise trop et cette accroche est vraiment très alléchante. J’avais déjà beaucoup apprécié le premier roman de Magali Collet, La cave aux poupées (lire la chronique), découvert cet été dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus pour lequel il concourt en catégorie noire, et je remercie chaudement Joël Maïssa et les Éditions Taurnada de m’avoir fait parvenir son deuxième roman en avant-première.
Avec ce titre, on reste dans le roman noir, ou peut-être le thriller psychologique, assurément le genre que je préfère à l’heure actuelle. Quand, en plus, il y est question de secrets, de mensonges, de non-dits, de silences, de faux-semblants ou de souvenirs « oubliés », je suis dans mon élément de prédilection. Reconstituer le puzzle proposé par l’auteur, analyser les actes, paroles et sentiments des différents personnages, ambivalents et par là même profondément humains, qu’ils soient forts ou faibles, brisés, pétris de doutes ou au contraire égoïstes, manipulateurs, dominateurs, voire violents, voilà qui me passionne et me fascine au plus haut point. Entre remarques acides et allusions perfides distillées de-ci de-là par les différents protagonistes, la tension monte au fil des pages et s’instaure petit à petit un climat lourd et délétère. On attend que la bombe – parce qu’on sait bien sûr d’avance qu’il y en a une – explose et atteigne, vraisemblablement, tout le monde. Et on ne s’est pas fourvoyé : les révélations tombent, la dernière pièce se met en place et on ne regrette absolument pas d’avoir embarqué dans cette histoire tordue.
Les yeux d’Iris est un roman choral, où chacun s’exprime à son tour à la première personne, dans lequel le thème des violences faites aux femmes est central et où la gent masculine n’est pas épargnée. Il est servi par une écriture solide, chose dont il avait été difficile de se rendre compte dans le précédent puisque Magali Collet faisait s’exprimer une jeune fille presque analphabète dans un langage adapté. Pas de surprise phénoménale, ni de twist inattendu – qui s’en soucie vraiment ? – mais une intrigue bien tournée qui fait que la lecture reste captivante jusqu’au bout. Il sort le 4 novembre prochain et je vous le recommande !