L’espion de la reine, de Dorian Lake

Versailles, 1776.

Lucien est Garde-du-corps du Roi, prestigieux office qu’il doit à la bienveillance de la royale épouse. Lorsque cette dernière lui demande d’intriguer contre la duchesse d’Aiguillon, il n’a guère d’autre choix que d’accepter. La mission prend rapidement de l’envergure lorsque des espions anglais s’immiscent dans la manœuvre…

Un roman érotique où intrigues de Cour, espionnage, jeux de séduction et duels au sabre se succèdent dans une danse impitoyable.

Chronique

Je dois vous faire une confidence. Je n’ai jamais lu de romans érotiques. J’avais essayé, mais je trouvais ça sans intérêt et vulgaire. Alors quand Dorian m’a dit qu’il allait sortir un livre historico-érotique , j’étais inquiète… Evidemment que j’allais le lire ( quand on est fan on est fan), et même en ayant une totale confiance en l’auteur, j’ai eu des appréhensions.
Puis j’ai reçu le livre, qui est juste magnifique. La couverture réalisée par Virginie Carquin est sublime et intrigante, et n’a surtout rien à voir avec celles que j’ai pu croiser dans les rayons érotiques des librairies.  Surprise de taille, le plan de Versailles, réalisé par Tiphs est en couleur !

J’ai donc commencé ma lecture, et comme d’habitude avec Dorian, le charme a opéré. En quelques pages, nous sommes transportés au cœur de l’action, dans la nuit parisienne. Nous y découvrons le personnage central, Lucien, en mission. Il joue plusieurs rôles, Garde-du-corps du Roi, mais aussi Espion de la Reine. Nous le suivrons dans ses différentes missions, mais également dans sa quête pour déjouer un assassinat.  Il est très difficile de parler plus de l’intrigue sans spoiler un des éléments principaux du livre… Lucien va devoir se rapprocher de différents personnages, notamment la duchesse de Polignac, et la jeune Mathilde.

Le côté historique du roman est vraiment bien écrit, et efficace. J’avais aimé (enfin, adoré) Isulka la mageresse, et j’ai retrouvé avec plaisir le « cape et épée » . Les jeux de cour, les intrigues politiques , Versailles ou Saint Germain, tout est bien travaillé.

Pour l’érotique, vous aviez déjà compris que c’était ce qui m’inquiétait ( y compris le fait de parler de ça sur un blog). Finalement j’ai été assez surprise. Dorian Lake a le talent pour écrire ce genre de scène avec finesse et délicatesse, même si les scènes décrites sont loin d’être délicates. Chaque scène a un but, ce n’est pas du sexe gratuit, mais ça s’intègre dans l’histoire, et c’est même parfois nécessaire. Il n’y a pas de romance, on est dans de la pure luxure, mais sans vulgarité.

Les personnages sont très travaillés, et j’ai beaucoup aimé Lucien et Mathilde, surtout leur relation naissante et touchante. La Reine quant à elle, est un personnage que j’ai détesté , un peu à la Dolorès Ombrage dans Harry Potter : elle est détestable mais parfaite ainsi ! La duchesse de Polignac , femme magnifique, est un personnage réellement ambivalent, on ne peut que rarement prévoir sa réaction, et c’est tant mieux !
C’est un beau mélange de personnages historiques et de personnages inventés, qui fonctionne à merveille.

J’ai passé un super moment de lecture, et je pense que ce livre pourra toucher un public large, à la fois les amateurs de romans historiques et d’érotique.

 

Pour vous le procurer :

Titre : L’espion de la Reine
Auteur : Dorian Lake
Editeur : Noir d’Absinthe, sous le label Rouge d’Absinthe.

Sur le site de la maison d’édition
Sur Amazon

Note amusante : Comme Noir d’Absinthe a décidé de publier ce roman un 14 juillet au prix de 17.89€, je joue le jeu et je programme la chronique pour 14h07.

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