L’Héritage du Rail – Morgan Of Glencoe

Alors que la nouvelle se répand en Keltia, Yuri, ramenée de force à l’ambassade du Japon, est déterminée à reprendre sa liberté malgré tout. Mais comment fuir, et où trouver refuge ? Seul le Rail semble désormais capable de lui donner asile…

« Notre pouvoir ne réside pas dans notre capacité à refaire le monde, mais dans notre habilité à nous recréer nous-mêmes »

Gandhi

 

Après Aurélie Depraz, c’est au tour de Morgan of Glencoe (nom enchanteur s’il en est) d’avoir droit à une seconde (et espérons-le deuxième) chronique de ma part. Est-ce pour le meilleur ou pour le pire? C’est ce que nous allons voir, car aujourd’hui je vais vous parler de la suite du roman Dans l’ombre de Paris, lauréat d’un prix Elbakin, dont j’ai oublié de dire qu’il a ma couverture préférée de l’histoire de la littérature et qu’il subvertit le trope du protagoniste qui réalise que le système est corrompu parce qu’il est issu du groupe social dont la condition sociale créée par ledit système est la plus défavorable. Ça me fait tellement plaisir de voir un monde dystopique à travers les yeux de l’une des personnes qui bénéficie le plus de l’état de ce monde, de la voir se sentir mal à l’aise et parvenir à réaliser que son monde repose sur des fondations injustes malgré sa situation privilégiée plutôt que d’avoir le schéma au combien classique (pour ne pas dire presque cliché) de l’esclave ou du pauvre qui a des raisons logiques et simples d’aspirer à un monde meilleur en raison de sa condition et qui a juste besoin d’une prise de conscience et/ou d’un événement déclencheur pour se rebeller. Ce schéma peut donner des bonnes histoires (comme 1984, que j’estime être une excellente histoire), mais je le trouve un rien simpliste et moins intéressant que celui pour lequel Morgan of Glencoe a opté avec Yuri. Et je vous jure que je ne dis pas cela que parce que je déteste la logique des détracteurs d’Emma Watson selon laquelle les personnes privilégiées n’ont pas le droit de défendre de grandes et nobles causes.

J’ai également réalisé que c’était un excellent exemple de tome 1 fini après avoir vu cette vidéo de Links.

 

Mon avis:

Rappel: Je ne fais que donner mon avis qui n’a rien de péremptoire et qui n’a pas plus de valeur que le vôtre.

 

-Version courte:

Ce livre a des défauts par endroits, mais ces points négatifs sont contrebalancés par les nombreuses qualités de l’ouvrage. C’est une bonne lecture et une très chaude recommandation.

 

-Version longue:

Par où commencer ? J’ai écrit un gros pavé sur le tome 1 qui est pratiquement de la même taille que le tome 2 sans pouvoir en dire tout ce que j’en pensais. Je vais donc devoir laisser énormément de choses de côté dans cette chronique (à mon grand regret car ce livre est incroyablement riche et ça me frustre de ne pas pouvoir vous dire tout ce que j’en pense).

 

Points négatifs:

-Il y a des moments où j’ai un peu l’impression que certaines choses sortent de nulle part, mais j’accorde le bénéfice du doute au livre car j’ai un problème de concentration.

 

-J’ai de plus en plus de mal à suivre, toutes les intrigues. En temps ordinaires je reprocherai cela au livre, mais l’histoire complexe et intéressante qu’il me raconte continue de m’intéresser malgré tout et je ne suis pas systématiquement dans l’incompréhension. Il y a des intrigues que je suis mieux que d’autres. Je pense qu’entre les mains d’une personne n’ayant pas mon problème de concentration et étant aussi investie dans l’histoire que je l’ai été, ce serait facile à suivre. J’accorde donc le bénéfice du doute à ce livre. Le tome 1 était plus facile à suivre car il y avait moins de perspectives et d’intrigues. Mais je n’ai rien d’autre à reprocher à ces différents intrigues, elles sont très intéressantes et j’ai hâte de voir où elles vont mener. Ces voies sont bien plus nombreuses que dans le tome 1 et la direction qu’elles empruntent est plus floue (mais c’est le but alors je ne vais pas reprocher ça au livre).

-C’est peut-être un problème qui vient plus de moi que du livre, mais j’ai l’impression que ce dernier prête à Yuri des défauts qu’on ne la voit pas avoir. J’estime en vertu de la règle du « show, don’t tell » (montrez, ne racontez pas) dont Links dit qu’elle s’applique à la littérature, que quand un livre prête un défaut à un personnage, il faut qu’il montre ce personnage avec ce défaut, sinon la déclaration n’est pas convaincante et je ne vois pas en quoi le personnage a le défaut en question. Après, peut-être que ça a été effectivement montré dans le tome 1 et que j’ai oublié les moments, mais pour autant que je me souvienne, Yuri n’a pas fait montre d’une bonne partie des défauts que le narrateur dit qu’elle a.

-Les règles concernant les disponibilités de Taliesin ne sont pas établies. Il n’est vraiment là que lorsqu’il n’y a pas d’autre option pour le scénario que de l’avoir, le reste du temps il ne peut pas être là (sans compter le fait qu’il a déjà été absent par le passé, causant ainsi la mort de plusieurs personnes). J’ai relu une partie du début du livre et Taliesin donne une « explication » on ne peut plus vague et floue qui ne m’aide pas à mieux comprendre pourquoi il a autant de mal à utiliser son pouvoir au-delà des quelques fois où il peut s’en servir sans aucun problème. J’espère que tout cela sera expliqué dans l’un des prochains tomes.

-C’est là encore peut-être un problème qui vient de moi, mais je ne comprends pas pourquoi Gabrielle est jugée au début du chapitre X (note ajoutée bien plus tard: en relisant certains passages pour les besoins de mes notes de lecture il m’a semblé commencer à comprendre les choses, mais j’aurai préféré tout comprendre entièrement lors de la première lecture).

-Le ton du livre fonctionne bien, à un détail près: l’impact de la mort. L’un des personnages tués dans le tome 1 ressuscite dans ce tome 2 qui établi également qu’il est possible de communiquer assez directement avec les morts dans cet univers. Je suis certes content de retrouver des personnages que j’aimais, mais où est la tragédie derrière leur décès si la mort est traitée comme ça dans cet univers ? Certes je ne savais pas cela dans le tome 1, mais maintenant que cela est établi l’impact risque d’être vraiment diminué si un personnage meurt. Mais je pense que Morgan of Glencoe saura éviter un tel problème.

 

-La date:

Je suis peut-être le seul à prêter attention à ce détail, mais ce livre donne plusieurs dates différentes pour plusieurs événements qui se déroulent à quelques jours ou semaines d’intervalle. La conception du temps des Mayas me semble plus facile à suivre que le système de dates de cet univers. L’explication la plus vraisemblable serait que les différents peuples de cet univers utilisent différents calendriers un peu comme les calendriers chrétiens et musulmans ou encore les calendriers juliens et grégoriens de notre monde (sans parler de la montagne de calendriers indiens dont Doc Seven m’a fait découvrir l’existence). Si vous souhaitez avoir un aperçu de pourquoi je mise sur cette hypothèse, je vous laisse la vidéo jointe ci-dessous.

 

-Digression linguistique:

J’aimerai me permettre une remarque concernant un passage. Je ne suis pas un expert en selkies, mes connaissances à leur sujet se limitent à peu-près à la saga La cabane magique (notamment son tome 26 À la recherche de l’épée de lumière), au très bon roman Shaena d’Aurélie Depraz dont je vous parlerai dans une prochaine chronique et à la vidéo pourvue de sous-titres en français jointe ci-dessous.

Mais j’ai quand même un doute concernant un choix de mot pour un passage écrit en anglais. Voyez-vous, l’un des trucs vicieux avec la langue de Shakespeare est que les anglais ont plusieurs mots pour désigner un bébé animal en fonction de l’animal concerné. Nous disons « petits » eux ont tout un éventail de mots (comme « calf » quand le petit est celui d’une baleine, d’un renne, ou d’un bovidé). Morgan of Glencoe a choisi le mot « cub » (qui serait par exemple utilisé pour un bébé lion) pour parler d’une jeune selkie à la page 80. L’anglophile qui appris l’anglais en maternelle en regardant (entre autres choses) des documentaires animaliers en anglais (présentés entre autres par l’illustre David Attenborough) que je suis fond intérieurement chaque fois qu’un tel mort apparait (surtout lorsque c’est pour un personnage aussi mignon et adorable que celui dont il est question dans le livre), mais j’ai un doute : Si les selkies sont assimilées aux phoques, le nom anglais pour désigner leurs petits ne devrait-il pas être « pup » étant donné que c’est le mot anglais utilisé pour désigner les petits des phoques (comme vous pouvez le vérifier dans le documentaire pourvu de sous-titres en français ci-joint). Après, ce n’est pas un défaut objectif ou si c’en est un, il faudrait un expert de la façon dont les Selkies sont décrites dans les textes anglais pour l’établir.

 

Point sur lequel je suis partagé:

Au début de l’histoire qui commence pratiquement tout de suite après la fin de l’aventure précédente (un peu comme les Indestructibles 2), il y a un personnage présenté comme mort à la fin du tome 1 qui ressuscite pratiquement (j’exagère un peu mais vous voyez l’idée). C’était un personnage que j’aimais beaucoup (et que j’aime toujours), mais j’ai néanmoins l’impression que c’est un peu gros comme prise de liberté de la part de l’auteur.

Et quand je dis que ce personnage a été tué, je veux dire qu’il a été tué de façon béton. Ce n’était pas une mort du genre « tombe d’un point élevé puis disparaît ou tombe dans une rivière » ou « disparaît et est présumé désintégré », il s’était fait tuer devant un tas de personnes et son corps était bien présent sur place après sa « mise à mort ».

Je ne sais cependant pas si je suis en droit de dire du mal de ce retournement de situation, car je ne suis pas certain qu’il coche ne serait-ce qu’une des quatre cases qu’un retournement de situation ne doit pas cocher. Si vous ne connaissez pas ces cases, je vous invite à les découvrir dans la vidéo pourvue de sous-titres en français de Red d’Overly Sarcastic Productions jointe ci-dessous.

J’aurai préféré vous partager sa vidéo sur les morts de personnages de fictions (d’autant plus que je n’aime pas utiliser une vidéo déjà utilisée dans une autre chronique), mais elle n’a pas de sous-titres en français et comme YouTube a mis fin à l’option d’ajout de sous-titres, je ne peux rien y faire.

Toujours est-il que je suis bien content de revoir un personnage que j’aimais beaucoup parmi les vivants, même si j’ai l’impression que ça ressort presque comme une sorte de triche pour reprendre le terme que Red utilise. Autant dire que je suis aussi partagé au sujet de cette « résurrection » que Calvin Dyson concernant ce qui était initialement prévu pour le personnage de Sylvia Trench au début de la saga James Bond.

 

Points positifs:

Ce livre m’a fait découvrir (pour ne donner qu’un seul exemple) Alexandra David-Néel qui rejoint ma liste des personnages féminins de l’Histoire de France qui mériteraient d’être bien plus connus aux côtés de noms comme Marie Marvingt…

…ou encore Alice Guy.

Entre Christine de Pisan dans le tome 1 et toutes les dames issues de notre monde présentes dans ce tome 2, il est clair que Morgan of Glencoe connait vraiment ses grands noms féminins de l’Histoire. Je suis toujours médusé par ses connaissances, elle a une sacrée culture générale qui me rend parfois jaloux.

 

-Le développement des personnages:

J’ai sauté de joie intérieurement quand j’ai attaqué le chapitre 6 car il apporte enfin un développement à deux de mes personnages préférés de la saga dés son commencement. Ce chapitre a décuplé mon appréciation de ce livre que je trouvais décevant jusque là. J’étais complètement addict à ce chapitre après l’avoir commencé. Il est excellent et place de nombreux pions tout en développant de nombreux personnages dont on découvre enfin qui ils sont lorsqu’ils ne sont plus soumis aux différents protocoles de cet univers. Plus rien n’est pareil quand il est terminé, on sait désormais ce que chacun pense réellement. Ce chapitre achève une transition amorcée dans le tome 1 où nous commençâmes à découvrir les vrais visages de Yuri, de la Reine de France et du père de Yuri. Maintenant pratiquement tous les personnages déjà présents dans le tome 1 sont développés. J’avais commencé à me poser des questions et à repenser à mes attentes avec les précédents chapitres, mais celui-ci  rebat complètement les cartes. Certains des chapitres suivants continuent ce développement et m’amènent à un autre point positif.

 

-Les antagonistes:

Il m’a fallu un moment pour me faire une opinion à ce sujet car j’avais l’impression que le seul vrai méchant que nous avions avait été retiré et que tous ceux qui pouvaient le remplacer avaient évolué au point de devenir des gentils. Et c’est là que le livre a opéré une transition des plus intéressantes concernant les antagonistes. Dans le tome 1 nous avions un antagoniste construit à la manière d’Ozai dans Avatar, le dernier maître de l’air ce qui donne un personnage qui est méchant sans raisons définies et qui n’est pratiquement caractérisé que par sa dynamique avec ses serviteurs maléfiques. Le tome 2 remplace cet antagoniste par des antagonistes construits à la manière de Viren dans Le Prince des dragons ce qui donne des personnages qui sont méchants pour des raisons définies et compréhensibles et qui ont droit à une certaine profondeur. Je préfère très largement Avatar, le dernier maître de l’air au Prince des dragons (pour l’instant), mais je dois reconnaître qu’il y a des domaines dans lesquels ce dernier se débrouille mieux que l’autre et l’écriture du principal antagoniste des trois premières saisons en fait partie. J’aime énormément ces nouveaux antagonistes à la Viren et j’ai hâte de voir ce qu’ils vont nous donner. Ils ont des motivations et des plans fascinants qui semblent nous promettre de superbes aventures dans les prochains tomes. Après, il est possible d’avoir des antagonistes à la Ozai qui fonctionnent très bien comme dans pas mal de classiques d’animation Disney ou de films James Bond, donc si vous écrivez et que vous lisez cet article, ne vous sentez pas obligé de ne vous en tenir qu’à une seule de ces deux catégories pour vos antagonistes.

 

Le ton:

Il y a des moments drôles (j’ai même rigolé au moins une fois), des moments sérieux, tristes, inquiétants et j’en passe… Le mariage de tous ces tons est excellent. L’ambiance de l’histoire ne donne jamais l’impression d’être schizophrène et fonctionne parfaitement.

J’apprécie la façon dont le livre met un abat-jour sur une coïncidence à un moment. Si vous ne savez pas ce qu’est un abat-jour (ce que je ne vous reproche pas, cela fait moins de 6 mois que je sais ce que c’est à l’heure où j’écris ce que vous lisez actuellement), je permets de vous inviter à ouvrir le lien ci-joint. Ce passage me rappel agréablement un excellent passage d’Alone (la deuxième suite d’Alive dont j’ai eu le plaisir et l’honneur de vous parler) où Scott Sigler met explicitement en avant le fait qu’il aurait pu recourir à un Deus ex machina et qu’il en est parfaitement conscient (pourquoi la trilogie The Generations est-elle aussi sous-cotée ?).

J’aime presque tous les personnages que j’aimais dans le premier tome encore plus maintenant qu’ils sont bien plus développés.

Il y a des moments où ce livre fait des choix que j’aurai peut-être préféré qu’il ne fasse pas, mais cela relève de ma propre sensibilité ou de mes goûts en matière d’écriture d’histoires fictives. Et je n’ai pas l’intention de m’approprier l’histoire de cette saga comme d’autres personnes l’ont fait pour GOT, Star Wars ou encore La Passe-Miroir avec les conséquences que Links et Camille décrivent dans la vidéo ci-jointe.

J’en profite pour dire, que le vocabulaire présent dans ce livre est superbe.

 

-L’exploration de l’univers:

Ce livre évite de tomber dans un piège dans lequel beaucoup de tomes 2 tombent: être trop occupé par la construction d’un univers étendu au point de ne pas se soucier du fait d’être une bonne histoire. Batman v Superman: L’Aube de la justice, Quantum of Solace ou encore Spectre sont tombés dans ce piège (certains considèrent qu’Iron Man 2 rentre aussi dans cette catégorie, mais je ne suis pas de cet avis). L’Héritage du Rail a quand-à-lui réussi à être à la fois une aventure intéressante et une exploration plus approfondie d’un univers avec (pour ne prendre qu’un seul exemple) la présentation des Ottomans que j’attendais. J’étais ravi d’enfin découvrir leur monde.

En temps qu’anglophile issu d’une famille de polyglottes, je ne peux qu’apprécier toutes les touches d’anglais et d’autres langues étrangères.

Le passage où l’histoire de la famille de Yuri est révélée et où tant de choses s’expliquent soudainement est absolument excellent. Il révèle sans doute mieux que tout autre, l’immense talent de Morgan of Glencoe qui manie sa plume avec une adresse que je ne peux qu’envier.

Après, vous avez l’avis d’une personne qui ne regarde pas Game of Thrones (oui, je suis un hérétique et oui, j’ai payé mon amende, inutile d’appeler la police ou la gendarmerie), dont le Star Wars préféré est Rogue One, qui a trouvé La Fille du train de Paula Hawkins inintéressant et dépourvu de qualités au point d’arrêter de le lire à la page 270, qui aime The World Is Not Enough de Garbage et The Man with the Golden Gun de Lulu et qui estime que Star Wars VIII est un bon film (tout comme Links), que BVS est un très mauvais film, que le film Octopussy est un chef-d’œuvre et que Les Crimes de Grindelwald est un excellent film (regardez la vidéo de MovieFlame ci-jointe si vous voulez avoir un aperçu de pourquoi j’aime ce film). Par contre je fais parti de ceux qui pensent que les scènes coupées du jaguar et des lancers de cartes de Demain ne meurt jamais (un film qui comme la célèbre équipe de rugby néo-zélandaise All Blacks doit son nom à une faute de frappe) auraient dû être gardées si ça peut vous rassurer.

Mais assez parlé, je vais arrêter cette très longue chronique ici.

Si j’avais plus de temps, j’aurai relu ce livre car en revenant sur certains passages j’ai redécouvert des choses qui m’ont échappé (sans parler de tout ce qui prend un autre sens une fois que l’on connait tout le livre). Mais j’ai l’habitude de donner mon impression issue de ma première lecture et je manque de temps.

Si vous décidez de lire ce livre, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires je serai plus que ravi de connaître votre avis.

 

 

Si vous souhaitez commander ce livre:

https://livre.fnac.com/a14770833/La-Derniere-Geste-Tome-2-L-Heritage-du-Rail-tome-2-La-Derniere-Geste-deuxieme-chant-Morgan-Of-Glencoe

 

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