L’Homme Glaïeul de Laurent Pinori – Editions du 38

7 février 2021 2 min read 18

Dans un pays imaginaire, qui ressemble à s’y méprendre à l’Amérique du Sud, un enfant, Pedro, naît avec un glaïeul sur le pubis. Pendant 3 ans, le Docteur Montoyas va enquêter sur le sujet. Malgré de nombreuses lectures, des correspondances avec les plus éminents médecins du pays et les biologistes les plus renommés, Montoyas n’arrive toujours pas à expliquer scientifiquement comment une fleur avec des racines, identique en tout point à celles qui poussent en terre, prospère sur un milieu aussi peu propice que la chair d’un garçon et, qui plus est, en se passant de lumière.

Le temps passe. Plus l’enfant grandit, conscient de sa malformation, plus il se coupe du monde et se promet une destinée exceptionnelle, jusqu’au jour où son génome est décodé et exploité. Et si Pedro n’était pas le seul humain-végétal ?

À la limite du roman d’anticipation et de la fable contemporaine, L’Homme-glaïeul est une belle, profonde et originale réflexion sur l’évolution de l’espèce humaine.

Je remercie SimPlement Pro et les éditions du 38 pour m’avoir proposé ce service de presse.

Lorsque j’ai lu le résumé, j’ai tout de suite été attirée par cette thématique. Des humains végétaux, un livre présenté comme de la Fantasy ou du Fantastique avec du paranormal, ça me parle forcément.

A la lecture, j’ai vraiment été surprise. En effet, le résumé est loin de la réalité. Alors que je m’attendais à des enquêtes, des explications, voire de la magie, je me suis retrouvée à lire un livre qui serait presque à classer en littérature blanche. Le Glaïeul de Pedro devient un prétexte pour suivre la vie de ce dernier, des habitants de son village ou de ses rencontres plus tardivement. J’ai été assez déçue. Pas de la qualité de l’ouvrage, j’ai pris un grand plaisir à le lire, mais ce n’était pas ce genre de livre que j’avais envie de lire.

Je vais quand même tenter de donner un avis objectif sur cet ouvrage, qui reste une lecture plaisante.

Nous suivons Pedro, le personnage principal, dès sa naissance et pour une bonne partie de sa vie. Son enfance est marqué par ce Glaïeul qui pousse à côté de son pubis. Difformité, différence ou punition divine, nul ne sait d’où vient cette particularité. Mais, évidemment, les gens parlent, les enfants se moquent, et Pedro s’isole de plus en plus.

Il se réfugiera dans les mathématiques, et aura comme seul objectif celui de résoudre le premier une equation sur laquelle butent encore tous les mathématiciens.

A travers son histoire, nous découvrons aussi celles de Nina, sa mère, de Montoyas, le docteur qui tente de comprendre ce qui arrive, et de celle d’un petit village dans ce qui semble être l’Amérique du Sud. Une histoire simple, sans fioriture, au travers des événements de la vie qui font grandir.

Le livre se divise en 3 parties, correspondant au lieu de vie et Pedro et à une tranche de sa vie. L’enfance, la libération du jeune adulte, et une vie plus mature, chacune apportant ses différentces, ses questionnements. J’ai beaucoup aimé cette structure, et l’évolution de Pedro.

Malgré tout, j’aurai préféré que la fin soit plus développée, que le côté fantastique/SF soit plus mis en avant. Je pense que ce livre trouvera facilement son public dans ceux qui n’apprécient pas trop l’Imaginaire, mais laissera sur sa faim les lecteurs qui, comme moi, en sont férus.