L’illusion – Maxime Chattam

Bienvenue à Val Quarios, petite station de ski familiale qui ferme ses portes l’été.

Ne reste alors qu’une douzaine de saisonniers au milieu de bâtiments déserts. Hugo vient à peine d’arriver, mais, déjà, quelque chose l’inquiète. Ce sentiment d’être épié, ces «visions» qui le hantent et cette disparition soudaine…

Quels secrets terrifiants se cachent derrière ces murs ? Hugo va devoir affronter ses peurs et ses cauchemars jusqu’à douter de sa raison…

Bienvenue à Val Quarios, une «jolie petite station familiale» où la mort rôde avec la gourmandise d’une tempête d’été.

Depuis combien d’années n’avais-je pas lu Maxime Chattam ? En y réfléchissant je crois bien que j’ai zappé les quatre derniers, bien que j’en possède deux, et que j’ai dû m’arrêter avec la série Autre-Monde, pour laquelle il me reste quand même à lire les tomes 6 et 7 ainsi que le préquel. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi, si ce n’est n’est qu’écarter pour un temps les auteurs que j’avais l’habitude de lire m’a permis d’en découvrir de nouveaux. Les chroniques que j’avaient entrevues de ses derniers, plutôt négatives, y sont aussi pour quelque chose, je dois l’avouer. Et puis L’illusion m’a été prêté, alors l’occasion faisant le larron, je n’ai pas hésité.

Je vais passer rapidement sur la déplorable correction de ce livre qui présente quelques coquilles, qui ne sont que des broutilles hormis une ou deux phrases qui n’ont pas de sens, mais qui ne s’est manifestement pas beaucoup attachée à la conjugaison et pas du tout à la concordance des temps. Albin Michel est coutumier du fait, on le sait, mais cela reste assez étonnant pour une maison d’édition de cette importance et, pour le moins, cela dénote un manque de respect évident envers le lecteur. Du coup, qu’en est-il du style de l’auteur ? Eh bien, peut-être suis-je devenue plus difficile et exigeante avec le temps, mais je l’ai estimé franchement décevant.

Cela étant dit, je n’ai pas trouvé cette lecture déplaisante pour autant, loin de là, car l’histoire, elle, m’a plutôt emballée. Il faut dire que le sujet, déjà, m’attirait : j’aime beaucoup les huis-clos, même s’ils se déroulent dans les grands espaces ! Cela peut paraître contradictoire mais pourtant c’est l’effet que j’ai ressenti à la lecture. Malgré le fait que tout soit immense, dans ce roman, les montagnes, les prairies, les forêts, ainsi que, et surtout, les bâtiments, j’ai vite ressenti une sensation de poids, d’étouffement, d’écrasement et, encore plus étonnant, d’enfermement. C’est peut-être à cause de ça d’ailleurs, et aussi à cause du vide, puisqu’ils ne sont que quatorze personnes dans toute cette immensité.

Alors, d’aucuns diront qu’il ne se passe pas grand-chose dans ce roman, du moins pendant une grande partie, et ce n’est pas faux, mais moi J’aime bien les bouquins où l’auteur s’attache à exprimer et à construire une ambiance où, même s’il ne se passe presque rien, je ne m’ennuie pas. J’aime ces histoires étranges qui prennent leur temps, qui installent une atmosphère à petites touches et qui laissent le champ libre à mon imagination qui, elle, est toujours à cent à l’heure. C’est sûrement pour ça que je n’ai presque jamais trouvé de longueurs dans les romans de Stephen King. Non que je veuille les comparer ; le King reste inégalé pour moi ! Mais finalement le genre psychologique est celui qui répond souvent le mieux à mes attentes, en tout cas en ce moment, parce qu’il permet à mon imaginaire de s’exprimer à loisir.

Alors malgré ses défauts de forme, je me suis prise au jeu et je me suis perdue dans cette histoire dont je ne vous parlerai pas pour en garder tout le mystère. Certains trouveront peut-être que je me contente de peu ou jugeront que je suis bon public, et c’est sûrement un peu vrai, mais l’important n’est-il pas que l’on prenne plaisir à ce que l’on fait sans pour autant se poser trop de questions ? Chacun voit midi à sa porte comme on dit ! Alors, si vous le voulez, je vous invite à le lire et à vous faire votre propre avis.

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