L’Imagerie est un roman de science-fiction écrit par Adrien Lioure et mettant en scène Alix, jeune étoile montante du cinéma, qui apprend lors des dernières prises de son prochain film la mort de sa femme et de son enfant, Sophie et Max. Pour l’accompagner dans cette épreuve particulièrement douloureuse, Alix peut compter sur Dolorius, sa Souffrance. Il s’agit d’un être à l’origine des maux et des douleurs des hommes. Derrière chaque blessure, qu’elle soit physique ou psychique, une Souffrance est à l’ouvrage.
Mais jamais Dolorius n’avait eu affaire à une douleur si aiguë, si inassouvissable. Il comprend vite que pour sauver Alix, il n’y a qu’un moyen. Lui rendre Sophie et Max. C’est ainsi que les deux personnages feront tout pour tenter de rejoindre L’Imagerie, lieu mystérieux et inconnu où finissent les âmes des défunts.
Chronique :
C’est dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus que j’ai lu ce livre. Il était d’ailleurs dans ma sélection, j’avais été intriguée par l’extrait, que j’avais trouvé plein d’émotions. Et vous le savez, l’émotion, c’est mon truc. Adrien Lioure nous emmène dans un monde invisible. Un soupçon de « Il était une fois la Vie », une cuillère de « Vice Versa », le tout saupoudré de « Insomnie » de Stephen King, « L’imagerie » a l’air d’avoir des inspirations multiples et nous emmène dans l’univers de Science-Fiction.
Nous suivons l’histoire d’Alix et de Dolorius. Alix est un homme tout ce qu’il y a de plus commun. Il est réalisateur, certes, mais il est humain. Dolorius, quant à lui, est une Souffrance. Son métier ? Faire souffrir les hommes. Enfin, il a eu droit à une dérogation pour ne s’occuper que d’Alix, qui a tendance à faire de la douleur sa meilleure amie. Bien sûr, Alix ignore tout de la présence, autant spirituelle que physique, de Dolorius. Jusqu’à l’accident. Le réalisateur perd sa femme et son fils. Commence alors une course contre la montre pour Dolorius. Alix ne réagit plus à la douleur. La Souffrance appelle donc à la rescousse sa cousine, Soméphine, marchande de sable, tandis qu’arrive doucement Morris, le frère de Doloris, mais surtout Faucheuse.
J’ai adoré « Vice Versa », je suis une fan inconditionnelle de « Il était une fois la vie » et le mythe des Moires occupe mes pensées chaque jour depuis que j’ai lu, à sa sortie, Insomnie de Stephen King. Autant vous dire que le concept de « L’imagerie » est pour moi plutôt familier, même s’il contient pas mal d’originalité dans le traitement du thème. J’ai beaucoup aimé la construction de la narration. Chaque personnage a son point de vue narratif interne, et c’est au travers de leurs pensées que nous suivons le récit. Le hic, c’est que des personnages, il y en a beaucoup, et il est très facile de se perdre dans leurs pérégrinations. Le début est donc assez difficile à appréhender, mais une fois qu’on entre dans l’univers, la lecture se fluidifie.
Pour autant, le récit dans sa globalité est assez… brouillon. Je n’emploie pas ce terme péjorativement, mais vraiment dans son sens propre. En fait, on a l’impression de lire un script de théâtre, ou de cinéma. Alors évidemment, quand on sait que l’auteur a fait des études de cinéma, ça se comprend. Sauf qu’on est en train de lire un livre, et pas de regarder la télévision. C’est principalement ce qu’il m’a manqué ici. La rédaction. L’histoire manque de liant, d’accroche. Pourtant elle a tout d’une grande. Les personnages sont recherchés, bien travaillés, la narration est très structurée, le concept de l’univers de l’Imagerie est bien construit, et je n’ai pas repéré de fautes horribles, du moins, s’il y en a, elles ne m’ont pas sautées aux yeux. Tous les éléments sont là. Mais il manque ce petit truc qui fait que ça fonctionne. Que ça envole notre esprit et l’emmène complètement ailleurs.
Néanmoins c’est une bonne lecture, et je suis heureuse d’avoir pu lire cette histoire qui a un fort potentiel et qui mérite vraiment d’être retravaillée.
Infos Pratiques :
Date de sortie : Février 2017
Autoédition
Prix du format numérique : 2.49€ sur Amazon
Prix du format broché : 9.00€ sur Amazon
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