la malédiction du vatican

La Malédiction du Vatican – Théo Lemattre

Et si tous les maux de l’humanité n’étaient causés que par une seule et même entité ayant juré notre perte ? Et si, des premières croisades jusqu’au World Trade Center, tout avait été planifié, réglé comme du papier à musique ? Et si tout avait été minutieusement préparé pour nous séparer les uns des autres ?
Et si le pire était encore à venir ?…
Kelly Vance, jeune lieutenant de police, et Raphael Schtompt, prêtre de son état, sont en passe de découvrir l’ignoble vérité.
Entre mystères et voyance, sectes démoniaques et trafic d’enfants, les deux acolytes vont flirter avec les limites de la folie et de la démence pour résoudre cette énigme qui, à n’en pas douter, scellera définitivement le destin de l’humanité tout entière.
Lorsque la réalité dépasse la fiction, lorsque le thriller devient réalité…
Et si même les Dieux ne pouvaient rien y faire ?..

Une de mes lectures sur deux est issue du monde de l’auto-édition et cette fois je me suis intéressée au (très) jeune auteur Théo Lemattre. La « Malédiction du Vatican » est un thriller ésotérique qui met en scène les forces du bien et du mal qui s’affrontent autour d’un tandem formé d’une jeune policière et d’un prêtre exorciste.

J’ai lu cette histoire assez rapidement et ce qu’on peut dire au sujet de l’intrigue en tout premier lieu, c’est que cet auteur possède vraiment une imagination foisonnante et débridée ainsi qu’un sens certain de l’action et du suspense. Quelques critiques ont souligné le caractère irréaliste de certains passages, mais en même temps, on traite de surnaturel, de fantastique et de paranormal, alors quoi d’étonnant !!! Attention cependant ; âmes sensibles s’abstenir au vu de certaines scènes difficiles touchant des enfants !

Les personnages auraient pu à mon sens être plus fouillés et l’histoire un peu plus étoffée. La fougue de la jeunesse a tendance à emmener droit au but !

Pour ce qui est du style, j’ai été surprise par un mélange de vocabulaire assez riche, preuve d’une certaine culture de l’auteur, et en même temps d’un manque de maturité, qui tient bien sûr à son jeune âge. Je rejoindrai certaines critiques sur le style un peu ampoulé et le vocabulaire parfois trop « recherché » (au sens premier) qui enlève tout simplement du naturel, et notamment dans les dialogues. Enrichir le vocabulaire ne signifie pas forcément user de termes trop alambiqués et parfois même inadéquatement employés.

Alors oui, effectivement, l’orthographe n’est pas parfaite (même si j’ai bénéficié de la version corrigée). Certes, il subsiste quelques coquilles. Cependant, cela ne s’est pas avéré très gênant, et, n’en déplaise à ses détracteurs (dont j’ai lu les critiques sur Amazon), c’est tout à son honneur que de vouloir travailler, améliorer, peaufiner son style plutôt que de céder à la facilité comme certains que j’ai pu lire qui ne se sont pas vraiment embarrassés de tant de travail. Croyez-moi, lire des romans écrits « comme je te parle » dans un langage dont le niveau avoisine celui d’un mauvais élève de collège est pour moi bien plus perturbant et rédhibitoire ! Je l’incite donc à continuer de travailler son style, tout en résistant au piège de tomber dans l’excès inverse !

Pour peu qu’il arrive (et il y arrivera) à canaliser ses idées, à plus justement doser ses effets de style et à développer ses personnages et ses situations tout en conservant la richesse de son imagination, Théo Lemattre ne pourra, comme le bon vin, que se bonifier avec l’âge.  Nul doute que nous assistons là à l’émergence d’un auteur de talent !

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