Morts chroniques – Nick GARDEL (auto-édition)

Un corps est retrouvé dans le chaudron de caramel d’une fête foraine. Bientôt, c’est un second cadavre qui est découvert dans une petite ville de Seine-et-Marne. Les deux victimes n’ont en commun que leur appartenance à un groupe de lecteurs sur Facebook. Les meurtres suivent le déroulement d’un exercice de « cadavre exquis » initié sur le réseau social. Un jeu de piste compliqué et sanguinaire se lance pour Éliane Condrieux et les autres membres de l’équipe du Capitaine Henri Verdiant. Surtout quand sa plus jeune collègue vient à disparaître.

Inutile de vous présenter Nick Gardel dont je vous parle régulièrement. Il fait partie de mes auteurs préférés depuis que je l’ai découvert et je reste une de ses fans inconditionnelles, notamment pour son style inimitable. Évoluant selon ses humeurs entre l’édition et l’auto-édition, il a maintenant à son actif une quinzaine de romans qui sont souvent difficiles à classer, oscillant entre le polar et le noir mais toujours empreints d’une ironie mordante et d’un humour décapant.

Morts chroniques ne fait pas exception à la règle, bien que s’inscrivant pleinement et délibérément cette fois dans le monde du polar/thriller. Une fois encore l’auteur fait mouche en nous proposant une enquête rondement menée, avec suspense et rebondissements. Il nous présente comme à son habitude une galerie de personnages hauts en couleur avec des personnalités bien campées et très fouillées. L’intrigue est ancrée dans le monde de Facebook et plus particulièrement au sein d’un groupe de lecture que Nick connaît bien.

D’ailleurs il y puise quelques uns de ses personnages et les croque avec réalisme sans même avoir besoin d’en faire des caricatures tellement certains le sont naturellement. Je pense notamment à une certaine personne que vous ne manquerez pas de reconnaître : vous savez, le frustré aigri qui ne sait plus quoi inventer pour qu’on s’intéresse à sa petite personne, à tel point qu’il ne cherche que la polémique pour faire parler de lui et sortir de son anonymat. Aussi détestable qu’imbu de lui-même, espérons qu’il va se reconnaître et se rendre compte à quel point il est surtout ridicule et pitoyable. Bon c’est un vœu pieux bien sûr puisque on sait que la méchanceté n’a jamais été une preuve d’intelligence…

Avec Morts chroniques, Nick Gardel nous offre une fois encore une des multiples facettes de son talent d’écrivain. Que vous fassiez partie des groupes de lecture ou pas, que vous aimiez le polar ou pas, je vous engage à ne pas manquer ce petit joyau à l’humour noir jouissif et jubilatoire !

 

 

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