Née de père inconnu et abandonnée par sa mère, Marie n’a qu’un objectif en tête : réussir son couple et sa famille. Même lorsqu’elle découvre la face cachée d’Éric, son époux, elle refuse de vivre sans lui, elle refuse un abandon supplémentaire. Quitte à se perdre pour y parvenir…
Librement inspirée de faits réels, « Pas sans lui » est l’histoire d’une femme dépendante affective, persuadée qu’elle n’est rien sans son mari. C’est aussi l’histoire d’un homme qui préfère nier qui il est, plutôt que risquer d’être rejeté par son entourage.Marie et Éric agiront sous la domination de leurs peurs, de leurs croyances et de leurs contradictions. Sauront-ils, l’un et l’autre, puiser en eux les ressources nécessaires pour avancer sur le chemin de leur libération et devenir pleinement eux-mêmes ?
Avec « Pas sans lui » de Jeanne Yliss, j’ai abordé un genre qui n’est pas vraiment dans mes habitudes de lecture et, de toute évidence, assez difficilement classable. Tiré d’une histoire vraie, ce roman, qui traite d’une facette de l’amour de manière inattendue parce que rarement explorée, n’est absolument pas une romance, et peut nous mener à des jugements et des ressentis extrêmes selon nos croyances ou notre éducation, notre expérience de vie ou bien encore notre ouverture d’esprit.
C’est un roman à deux voix qui nous permet, sans aucun parti-pris de la part de l’auteur, d’appréhender deux façons de voir et de penser, deux personnages de sexes, de convictions et de générations différentes, et qui nous expose et nous décortique leurs psychologies très fouillées, à l’opposé l’un de l’autre.
Un sujet de société traité avec beaucoup de finesse et de sensibilité, longtemps tu et caché parce que tabou, qui l’est encore à l’heure actuelle selon les pays, les religions et les coutumes.
Un roman réaliste parlant de l’amour comme on ne l’envisageait pas, de l’amour de soi, de la dépendance affective, de la peur du jugement, de la difficulté à s’aimer et à s’accepter tel que l’on est. Une histoire axée sur les émotions et les ressentis qui ne peut laisser indifférent tant on se retrouve immergé dans la peau de chacun.