ReiKiller – Laurent PHILIPPARIE

Et si le remède était pire que le mal ?

Jenny, prodigieuse acrobate, intègre la troupe d’un célèbre cabaret périgourdin, le Satyre Rieur. Elle vient de s’installer dans la région pour être aux côtés de Didier, gendarme à la Brigade de recherche de Sarlat. Ce dernier enquête sur la disparition de plusieurs touristes allemandes. Un prédateur assoiffé de sang rôderait dans les bois…
Avec leur fille âgée de cinq ans, le couple aurait tout pour être heureux si la petite Luna n’avait pas développé une grave tumeur cérébrale contre laquelle la médecine conventionnelle ne peut rien. Les jours de l’enfant sont comptés.
Tandis que Didier noie son chagrin dans l’enquête, Jenny cherche un espoir. Virginie, la charismatique patronne du Satyre Rieur, pratique le reiki, une technique de guérison ancestrale basée sur les flux d’énergie. Elle prétend pouvoir sauver Luna…
Et si le remède était pire que le mal ? Jenny et Didier découvriront qu’il n’y a pas de miracle sans contrepartie…

Dans son deuxième roman comme dans le premier, Lectio Letalis (lire la chronique), que j’avais lu l’année dernière, Laurent Philipparie nous propose une intrigue et un sujet peu ordinaires. Cette fois, il nous entraîne dans l’univers d’un cabaret dont les membres partagent la pratique du Reiki. Le Reiki, pour ceux qui ne connaissent pas, est une approche holistique d’origine japonaise appartenant aux approches dites « énergétiques ». Il consiste à éveiller en chacun de nous un processus dynamique de guérison en intervenant, par imposition des mains, sur le champ vibratoire de la personne (définition piochée sur le Net).

Outre cette plongée fascinante dans les coulisses du cabaret et dans l’une des tendances spirituelles de notre époque, ReiKiller nous livre aussi, comme son nom l’indique, une enquête policière concernant des disparitions inexpliquées menant à un meurtrier en série.

J’ai aimé découvrir la vie du cabaret de l’intérieur et approfondir mon peu de connaissances sur le Reiki. J’ai apprécié de m’immerger en Périgord, région que j’affectionne particulièrement, notamment à Sarlat et au château des Milandes. Car l’auteur nous parle aussi de la vie de Joséphine Baker et de la Seconde Guerre mondiale. Les thèmes sont en effet nombreux dans ce polar, peut-être un peu trop cependant ; la quantité d’informations pourra en déstabiliser certains.

Le vocabulaire est spécialisé, on sent le flic au fait des procédures et du déroulement d’une enquête. L’écriture est nerveuse, parfois un peu alambiquée, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque cela lui confère un style tout à fait personnel, mais qui la fait paraître quelque peu peu froide, au risque de zapper le ressenti ainsi que l’empathie qu’on peut ressentir pour les personnages. C’est le seul bémol que j’y ai trouvé, sentiment que j’avais eu également en découvrant Lectio Letalis. Il reste que j’ai passé un très bon moment, que j’ai apprécié d’élargir ma culture et que j’ai trouvé l’enquête intéressante et surprenante.

Je remercie les Éditions Plon, via la plateforme NetGalley, pour cette lecture très enrichissante.

#Reikiller #NetGalleyFrance

 

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