Sherlock Holmes aux Enfers – Nicolas LE BRETON

On assassine aux Enfers.
On a tué, là où nul n’est censé mourir. Un damné a échappé aux tourments éternels… Seul Sherlock Holmes élucidera ce mystère effroyable. Mais comment le maître de la logique résoudra-t-il cette énigme dans le royaume de l’absurde, ce théâtre de masques, de faux-semblants et d’incohérence ? Assisté d’un Watson inattendu, l’enquêteur de Baker Street plonge dans les méandres de l’irrationnel, au plus profond des abîmes de la psyché humaine… et démoniaque. Il lutte pour sa sauvegarde et celle de ses compagnons dans l’inframonde au risque de s’y perdre, car il est dit que nul ne s’évade des Enfers s’il a partagé le repas des morts. Dans ce thriller nourri d’occultisme, le détective affronte la terreur de la Clef de Salomon et du Dictionnaire infernal au cœur d’une fantastique intrigue policière. Les apparences se jouent de la raison, l’intelligence se trouble, et du chaos émerge la lumière d’un savoir inquiétant.

Je continue à piocher dans ma pal les livres qui y sont depuis un moment, depuis même longtemps, voire très longtemps… et je rattrape peu à peu mon retard. Celui-là, je l’avais depuis deux ans et c’est le premier que je lis de Nicolas Le Breton.

Un véritable ovni que ce livre étonnant qui met en scène le célèbre détective, vivant au sein des Enfers donc, pour on ne sait quelle raison. On y rencontre bien sûr des âmes déchues, des démons, des seigneurs de l’Enfer, jusqu’à Lucifer lui-même, et tout un bestiaire fantastique issu de l’imaginaire, mais aussi des connaissances de l’auteur. Sherlock Holmes va également y croiser des personnages célèbres, inventés ou qui ont réellement vécu.

On sent d’emblée le connaisseur, l’érudit, mais aussi le passionné. Pour ceux qui ne le savent pas, Nicolas Le Breton exerce en effet en tant que guide-conférencier professionnel à Lyon et, féru d’ésotérisme, est spécialisé dans l’histoire occulte de la ville avec ses visites et ses histoires décalées. Il a, par ailleurs, écrit une trilogie médiévale, ainsi qu’un recueil de récits criminels.

Pour en revenir à Sherlock Holmes aux Enfers, et en parlant d’ésotérisme, il est à noter que les chapitres sont titrés aux 22 arcanes majeurs du tarot divinatoire de Marseille. Ce qui m’amène à prévenir que cette lecture ne peut être accessible et ne peut évidemment plaire à tout le monde. Je pense tout d’abord qu’elle nécessite quelque bagage culturel un peu spécialisé pour pouvoir l’appréhender sans trop de difficulté, qu’il faut apprécier un côté résolument fantasque, mais aussi qu’il ne faut pas s’attendre à un roman policier qui se déroulerait en Enfer. En fait, il s’agit plus là d’un voyage initiatique que d’une enquête, l’Enfer lui-même occupant bien plus la place du personnage central que l’homme à la pipe. Ce qui pourrait se révéler quelque peu déroutant pour le lecteur qui s’attendrait à un policier classique. Pour ma part, je me suis laissé emporter par l’imagination débridée de l’auteur, dont je n’avais pas perçu de prime abord, lors de notre rencontre, tout le degré de folie.

Le style est lettré, plein de références littéraires ou historiques, délicieusement suranné, mais aussi très visuel dans ses descriptions, parfois extrêmement crues, et également bourré d’humour. Il peut parfois revêtir une forme quasi-poétique et mène à une promenade hors des sentiers battus, voire, dans mon cas, hors de ma zone de confort.

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