Si tu saignes pas, t’as pas mal – Marc LAINE (auto-édition)

« Léonie, jeune institutrice parisienne, aime la vie malgré les déboires qu’elle lui réserve. Elle la croque dès qu’elle peut, faisant fi de sa maladresse quotidienne qui cherche à lui pourrir l’existence. Et elle continuera de la prendre à bras-le-corps, même lorsqu’elle se lancera à la recherche de l’homme qu’elle vient de rencontrer et qui vient tout juste de disparaître. »

Vous connaissiez sûrement déjà Marc Laine pour ses excellents thrillers/policiers, vous l’avez découvert très doué aussi pour le fantastique avec sa saga des Ephulones (en cours) vous allez maintenant vous apercevoir qu’il possède une autre corde à son arc.

Dans « Si tu saignes pas, t’as pas mal », sorti tout juste hier, l’auteur s’essaie à une comédie d’aventures romantico-policière et il y réussit à merveille ! Quelle plus belle preuve pourrais-je vous fournir que de vous avouer m’être retrouvée en train de rire à gorge déployée lors de la correction de ce roman !

Les personnages ne sont pas caricaturaux mais pastichés avec humour, les aventures rocambolesques et dépaysantes, et l’héroïne à elle seule vaut le détour. Mélange de « Bridget Jones » et de « François Pignon », le héros malchanceux interprété au cinéma par de nombreux comédiens dont l’inoubliable Pierre Richard, Léonie nous fait littéralement pleurer de rire avec ses déboires, son humour et son auto-dérision.

Lors de ses pérégrinations pour retrouver l’homme de sa vie, qui a disparu mystérieusement, et au cours desquelles elle subit (ou provoque) tout un tas de catastrophes réjouissantes. Mais aussi et surtout avec les réflexions désopilantes qu’elle profère in petto et qui sont souvent complètement à l’opposé de celles qu’elle émet de vive voix. C’est un véritable régal que je n’imaginais pas sortir de la tête d’un homme tellement je les trouve réalistes et féminines.

C’est une vraie lecture dépaysante, qui nous permet de nous évader de notre grisaille quotidienne, même si l’auteur en profite pour évoquer et dénoncer certains abus et scandales liés à l’exploitation aurifère en Guyane. C’est aussi et surtout une lecture divertissante et drôle, un véritable souffle d’air pur et joyeux entre deux thrillers (certainement pour lui comme pour nous d’ailleurs) très bien venu à l’approche de ces fêtes de Noël.

Marc Laine, en changeant de registre une nouvelle fois, me surprends et me ravit, même si je pense définitivement qu’il y a plusieurs personnalités qui cohabitent dans son esprit (et que certaines appartiennent sûrement à des psychopathes). Et ce pour notre plus grand plaisir…

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