Soul of London

Soul of London, Gaëlle Perrin-Guillet

Gaëlle Perrin-Guillet

Avant Soul of London, l’auteure a écrit 3 autres romans (Le sourire du diable, (autopublication) Au fil des morts ( Nouvelles Plumes – France Loisirs) Haut le Chœur (rouge sang éditions) La nuit du chat noir (jeunesse. Éditions Rouge Safran)) et quelques nouvelles dans des recueils.

Résumé du livre / 4ème de couv’

Londres, 1892.
Un climat de peur.
Un flic qui boîte et un jeune orphelin.
Tous deux face à un meurtre…
… dont il ne fallait plus parler.

Jouant avec un côté « Sidekick », Soul Of London nous plonge dans une atmosphère londonienne fort bien documentée. Ce nouveau thriller, de Gaëlle Perrin, se révèle être aussi distrayant qu’angoissant.

Soul of London : mon avis

C’est un peu en terrain inconnu que je me suis aventurée en ouvrant Soul of London. Il m’a été chaudement recommandé par Olivier, de la librairie Humeurs Noires, de Lille. Je vous mets d’ailleurs le lien de la cagnotte Ulule (cliquez) destinée à sauver la librairie de la faillite. Il reste un peu moins d’une semaine.

Ce qui m’a plu, de prime abord, et on reconnait là mon petit côté futile, c’est la couverture, et la 4ème de couv’. Le titre écrit à l’envers au dos, comme s’il traversait le bouquin, j’ai adoré. Ouais j’sais. C’est du marketing. Mais je suis très bon public en matière de marketing. La couverture est jolie aussi. Et elle donne très sincèrement le ton du roman. L’image est très juste, simple, et ça me plait.

Ensuite, ce qui m’a poussé à l’acheter, en dehors de l’avis passionné, et passionnant, de M. Le Corbac (surnom du libraire, pour ceux qui suivent), c’est le contexte de l’intrigue. Nous sommes à Londres. Rien que ça aurait pu être un critère, puisque depuis que je suis toute jeune, cette ville m’attire comme un aimant, même si je n’ai pas eu la chance de la visiter assez souvent à mon goût. Mais non seulement on s’exporte à Londres pour suivre une enquête, mais on y va en haut-de-forme et en redingote, puisque nous allons naviguer, pendant un peu moins de 300 pages, dans la fin du 19è siècle, en pleine époque post-Jack L’Éventreur.

Et l’on va y suivre, de fiacre en fiacre,  Henry Wilkes, enquêteur chevronné relégué aux affaires de moindres importances depuis qu’il est diminué physiquement suite à un accident, et Billy, un orphelin d’un quartier mal-famé de Londres, recueilli par notre héros en haut-de-forme, et qui lui sert de domestique-ami-assistant. (Ne rayez pas la mention inutile, il fait tout à la fois) C’est très ironiquement sur une histoire de cadavres de chiens découverts dans les sous sols de la City que débute le livre. Une enquête mineure, banale, qui forcément, nous emmène bien plus profond dans la noirceur de l’âme humaine.

Que dire si ce n’est que tout dans ce bouquin est juste. Le ton, le vocabulaire, tout est fidèle à l’époque, jusqu’à l’atmosphère feutrée, obscure. On visualise très bien les quartiers, les personnages, grâce aux descriptions détaillées (mais très finement distillées) qui nous accompagnent, tout au long de la lecture, sur le chemin qui nous emmène jusqu’au dénouement de l’intrigue.

Un thriller léger, tout en douceur, dans une atmosphère de film victorien, aux vapeurs de steampunk. Hormis l’enquête, on y effleure les sujets de société qui deviennent presque (malheureusement) anodins de nos jours, mais qui sont initiés à cette époque suite aux révolutions industrielles et culturelles, l’attitude des gens face au handicap, l’attitude des gens face aux différences sociales, et bien d’autres. Cette appréhension de la société moderne que le personnage devine presque à son époque, donne une réelle authenticité à l’intrigue et on se sent presque en plein Londres du 19ème  lorsqu’on referme le livre.

 

Infos Pratiques

Date de sortie : 6 avril 2016

Editeur : Fleur Sauvage

Prix livre broché : 16.80€

Prix livre numérique  : 9.99€  sur Amazon

 

 

 

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