Londres, le 3 mars 1999. La vie de Damon de Terbrune bascule… Peu de temps après la mort brutale de sa mère, le jeune homme hérite mystérieusement d’une vieille demeure isolée, sur la côte ouest de la France. Le Manoir de Bel Air, convoité par certains, méprisé par d’autres, renferme de terribles secrets. Une voix impérieuse hante les lieux et semble vouloir imposer sa volonté.
La Baule, juin 1999. La tranquillité de la petite station balnéaire est brusquement troublée par une série de meurtres avec mutilations. La scintillante lumière rouge du casino n’attire pas seulement les joueurs : le meurtrier en fait son lieu de prédilection !
Ne rien dire. Ne rien entendre. Ne rien voir. Que cachent ces phrases déposées sur le corps des victimes ? Dans l’analyse des rituels, se trouve la solution du rébus.
Un, deux, trois, sept… ! est le premier roman que je lis d’Anne-Sara et j’en profite pour remercier Stéphanie Couapel et les Éditions Ajna de Scorto pour leur confiance. Il s’agit du premier tome de la série Sam Light, qui en comporte sept, et dont le deuxième titre, Les portes obscures de l’apocalypse, est d’ores et déjà dans ma gigantesque pal. Hormis cette série de thrillers psychologiques, l’auteure écrit également de la fantasy jeunesse et est aujourd’hui à l’origine de vingt-cinq romans.
Le thriller psychologique est à l’heure actuelle le genre qui me plaît le plus parce qu’il offre angoisse, suspense et tension, sans pour autant être forcément assorti de scènes trop gore. Et, comme son nom l’indique, le côté psychologique, auquel je suis plus sensible, y est très développé. C’est le point fort de ce bouquin d’ailleurs, qui propose un portrait d’homme – le protagoniste principal – assez intéressant. Le personnage de Damon est en effet tellement ambivalent et complexe qu’on a du mal à décider tout de suite si on l’aime ou si on le déteste, s’il énerve ou suscite la compassion. Les deux d’ailleurs… en fonction du moment. Il faut savoir qu’Anne-Sara est psychologue avant d’être auteure et qu’elle a œuvré en tant que profileuse pendant une vingtaine d’années, ce qui explique la profondeur et la qualité de ses portraits. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas déflorer l’intrigue, retorse elle aussi, n’en doutez pas. Je me suis laissé prendre au jeu de cette histoire qui réserve quelques jolies surprises au fil des pages, qui offre aussi une petite romance et frôle même le fantastique.
Quant à la forme, elle est agréable et se lit facilement. J’y ai trouvé parfois quelques petites erreurs ou lourdeurs stylistiques, mais gageons que, depuis 2015, date de la sortie de ce premier opus, l’auteure aura su évoluer et offrir de la maturité à sa plume.