Mutée depuis peu à la Criminelle de Lyon, le commandant Nathalie Lesage, mise à l’écart par sa supérieure, va devoir se battre pour trouver sa place… Très vite, une série de meurtres atroces va la plonger dans les entrailles et les arcanes de la Ville des Lumières, lui réservant de bien sombres surprises… Un thriller haletant où vont s’entrechoquer assassinats violents, sociétés secrètes, Histoire et sciences dans un Lyon ésotérique…
Une arête dans la gorge est le deuxième roman de Christophe Royer qui met en scène la policière Nathalie Lesage mais je tiens à préciser que, bien qu’il soit une suite directe, il peut se lire indépendamment. Je n’avais pas lu Lésions intimes, mais cela n’a absolument pas gêné ma compréhension, l’auteur reprenant quelques informations et nous apportant certaines explications nécessaires concernant le passé de son héroïne.
Après un prologue situé en Bolivie des années auparavant, on se retrouve à Lyon, où le reste du roman se déroule. J’ai apprécié de retrouver certains quartiers emblématiques et historiques de cette ville près de laquelle j’ai vécu pendant plus de dix ans, me remémorant des petits bouchons, des monuments et des lieux pittoresques comme les célèbres traboules, mais j’en ai aussi découvert de nouveaux au fil des pages. La richesse historique et architecturale de Lyon n’est plus à démontrer et l’auteur a su la mettre en valeur dans son roman. La ville fait d’ailleurs partie intégrante de l’histoire au point d’en être presque l’un des protagonistes à part entière, et je salue en passant les recherches importantes qu’il a certainement effectuées à ce sujet.
L’intrigue nous emmène dans une enquête policière au sein de la Franc-Maçonnerie, suite à des crimes perpétrés sur des frères de cette confrérie discrète et très controversée. La policière, tout récemment mutée, doit faire face à une reprise de fonctions difficile autant qu’à l’animosité de sa chef, à qui on l’a parachutée sans explication ni besoin réel, et à une ville qu’elle ne connaît pas. Heureusement elle est aussi entourée de personnes décidées à lui prêter main-forte. Elle est assez attachante parce qu’humaine avant tout, même si je l’ai perçue parfois un peu soupe au lait et facilement agacée. Son bras-droit, un jeune policier tout juste sorti de l’école est, quant à lui, tout à fait intéressant car pas du tout stéréotypé.
Du point de vue de l’écriture, j’ai trouvé que l’ensemble se lisait bien. Le style est simple mais pas simpliste pour autant et tout à fait honnête bien qu’un peu conventionnel et académique à mon goût.
Mais une des plus grandes qualités de ce roman est certainement qu’on ne s’y ennuie jamais. En effet, il se déroule à cent à l’heure, il n’y a pas de temps mort et l’enquête est rondement menée. Je n’y ai trouvé aucune longueur et l’intérêt est toujours renouvelé. Preuve en est s’il en faut : je l’ai lu en deux petites matinées. J’avoue que souvent, j’attends d’un roman qu’il me distraie et me fournisse un bon moment de lecture ; celui-ci a parfaitement rempli son office tout en enrichissant ma culture personnelle.
Je remercie les Éditions Taurnada pour leur confiance et ce thriller/policier plus qu’agréable.