L’auteur
Maman de 4 enfants en Bretagne, Beth Carlington
partage son temps entre ses enfants et l’écriture.
Écrivain compulsif, celle-ci noircit des pages et des pages depuis des années. Enfin décidée à partager son travail, elle choisit Amazon comme plate-forme d’édition.
Auteure de plusieurs nouvelles, Beth a une prédilection pour les romances gays. Elle écrit aussi du policier, du fantastique, de la fantasy… Elle ne s’interdit aucun genre et espère que ses lecteurs la suivront dans ces univers aussi nombreux que diversifiés. (Biographie Amazon)
4ème de couv’
Et si nous avions toujours vécu au contact des fées?
Le commandant Silas, chef de la Brigade Spéciale en Charge des Affaires Inter-Mondes humaine, est prié de se rendre dans le monde féerique par son homologue fée pour une affaire de meurtre: une fée est retrouvée morte dans une fabrique de poussière de fée. Rien n’indique que les humains sont mêlés à cette affaire, si ce n’est un portail sauvage, reliant les deux mondes, trouvé à proximité des lieux du crime.
L’histoire
Erick Silas, policier responsable de la section BSCAIM, est convoqué par son homologue sans savoir réellement pourquoi. Lorsqu’il arrive dans le monde des fées, il est présenté au nouveau responsable de la section féerique. Ce dernier se présente, et avoue à Silas qu’il est là pour une affaire de meurtre : une fée a été retrouvée assassinée, et de la poussière de fée a été volée.
Parce que certains indices laissent à penser que le meurtre, ou le vol, ont été perpétrés par un ou des humains, Silas est appelé à la rescousse. C’est pourquoi nous suivrons l’enquête, principalement dans le monde des humains avec notre policier. Jusqu’à ce que le policier fée passe le portail afin d’aider Erick dans ses investigations.
Mon ressenti
Tout d’abord, il faut savoir que cet écrit est en fait le premier épisode de la première saison d’une « série ». Comme pour les séries audiovisuelles, Beth Carlington écrit, et publie, un nouvel épisode à la fois, à la mode Wattpad.
La 4ème de couverture m’a vraiment alléchée. Je deviens de plus en plus friande de fantasy, et j’adore les romans policiers. Donc forcément, quand on me promet d’allier les deux, je fonce. L’idée d’une coopération policière entre le monde humain et le monde féerique m’a séduite.
L’intrigue est très intéressante, le format novateur, si comme moi, vous êtes plutôt lecture de roman que d’histoires en épisodes, et à la fois, c’est un vecteur de tant de possibilités! Autant de chances que d’épisodes de s’améliorer, et de donner de la profondeur aux lieux, aux personnages, aux intrigues. Je rappelle qu’il s’agit, et ce n’est pas anodin, du tout premier épisode. Et en un épisode d’une trentaine de pages, on ne peut pas tout dévoiler. Sans doute ai-je été trop exigeante, ou me suis je laisser embarquer dans l’idée que je me suis faite de l’histoire à la lecture de la 4ème de couv’ dans mon habitude des romans fantasy, mais je n’ai pas réussi à me laisser totalement embarquer au pays des fées.
L’épisode, un format d’initié?
L’épisode est un format complexe, et je ne suis pas (encore) une lectrice Wattpad, ce n’est donc sans doute qu’à cause de mon manque d’expérience dans ce domaine que j’ai moins accroché à cette écrit qu’à d’autres. En effet, il faut, en quelques dizaines de pages (une trentaine ici), réussir à captiver le lecteur, présenter les personnages, dérouler l’intrigue… Pas simple en un temps chrono. Et, en tant que lectrice de romans, je suis habituée à un style plus profond, qui prends son temps pour présenter le personnage, aussi bien physiquement que moralement, qui donne une description des lieux et qui me permette de me faire une image mentale de ce que je lis.
Deux exemples pour illustrer mes propos :
Silas passe d’un monde à l’autre par des portails dissimulés. Mon côté dévoreuse de bouquins et curieuse par nature est très frustré : mais à quoi ça ressemble un portail qui permet de passer de monde humain au monde des Fées? Pas un mot sur l’apparence des dits-portails. Et on sait à peine quelle sensation effleure Silas lorsqu’il le traverse.
Le narrateur nous dit également, à propos des Jardins du Roi, quand notre enquêteur arrive au Palais féerique : « Oh c’était beau! ». Mais ce sera la seule description des Jardins du Roi que nous aurons à nous mettre sous la dent. Personnellement, ça me frustre, et me donne l’impression que l’histoire n’est que survolée. Les Jardins du Roi des Fées, moi, ça me donne des envies de grandeur!
Un manque de bêta-lecture?
La personnalité d’Erick Silas est également présentée avec un peu de lourdeur : il est dit quasiment à chacune de ses apparitions, qu’il est de « mauvaise humeur ». Les redondances donnent un côté vraiment « amateur ». Je sais que l’auto-édition est un travail de fourmi, laborieux quant à la correction de ses écrits, mais peut-être que cet épisode aurait mérité une bêta-lecture plus approfondie, avant publication, même en format court, ainsi qu’une vérification orthographique supplémentaire, afin d’éliminer les quelques coquilles restantes, qui ne gênent néanmoins pas la lecture.
Aussi, la répétition des pensées sur l’homologue fée du policier nous laisse trop d’indices quant à la suite de leur relation. Je trouve ça dommage parce que ça ne fait que réduire l’intérêt que l’on peut porter à une histoire. C’est quand les choses sont amenées subtilement, qu’en tant que lectrice, je veux connaitre la suite pour vérifier mon intuition. Mais ici, il n’y a pas de place pour l’intuition, la suite est presque livrée instantanément.
Malgré les petits défauts que j’ai pu trouver ci et là, je vais laisser une deuxième chance à Silar et entamer le deuxième épisode. Pourquoi? Parce que j’ai déjà d’ores et déjà lu une autre nouvelle de Beth Carlington qui m’a plu, dans un tout autre registre. Alors, peut-être que je n’ai pas réussi à me connecter à l’émotion de l’auteure cette fois-ci. Je vous dirai si le deuxième épisode m’a plus convaincue.
Infos pratiques :
Auto-édité
Prix du format numérique : 0.99€ sur Amazon
Site de l’auteur : http://bethcarlington.e-monsite.com/